Vitaliy Malkin : « Je considère mon travail comme une source de buzz »
Un éternel hédoniste, un rebelle qui a les pieds sur Terre, avec un côté un peu punk, c’est ainsi que se décrit l’ex-physicien, banquier et ancien sénateur russe, Vitaly Malkin, installé à Monaco depuis près de huit ans. Le magazine Russian Roulette a rencontré Vitaly Malkin à Marseille pour parler avec lui de ses journées sur la Côte d’Azur, de la philosophie et de la vie.
« Je considère mon travail comme ma principale source de buzz »
Vitaly Malkin a longtemps vécu à Monaco et dans le sud de la France. « Au début, je n’avais pas prévu de rester ici, mais les enfants sont entrés en maternelle… », explique-t-il à Monaco Tribune. Ce voyage de quelques semaines s’est transformé en quelques mois, puis en années. Au fil du temps, Vitaly Malkin a découvert les avantages et les inconvénients de la vie sur la Côte d’Azur.
« J’aime le climat et la nature, pouvoir aller à la montagne et nager dans la mer. La propreté de Monaco est également un énorme atout », ajoute-t-il. Cependant, l’écrivain soulève aussi quelques points noirs, comme la difficulté pour trouver de bons employés.
« Malheureusement, contrairement à la « nouvelle éthique », la bonne vieille « éthique du travail » ou tout simplement, une attitude consciencieuse au niveau professionnel (et pas seulement au niveau personnel) est désormais passée de mode. C’est pourquoi de nombreux Français travaillent dans un cadre plutôt détendu, soit parce qu’ils sont aux 35 heures, soit parce qu’ils se sentent discriminés, soit parce qu’ils estiment que leur travail n’est pas conforme à leurs valeurs. J’ai toujours considéré le travail comme la principale source de plaisir et de motivation pour vivre et se développer », explique Malkin.
« Je passe en revue des centaines de pages de matériel pour écrire mes livres »
Vitaly Malkin s’implique désormais dans des actions caritatives, écrit des livres et réalise ses propres projets. « Pour écrire mes livres, j’épluche des centaines de pages de matériel, provenant de plus de 3 000 sources », raconte l’auteur dans une interview accordée à Monaco Tribune. Malkin traite des sujets d’actualité, dont la monogamie, l’égalité, la liberté d’expression et la cancel culture. Ce dernier point, admet Malkin, le « dégoûte. »
« En substance, c’est l’Inquisition du XXIe siècle. Par exemple, en Occident, il suffit aujourd’hui qu’un scientifique exprime une idée impopulaire pour que, demain, il soit déjà ostracisé, marqué publiquement au fer rouge, privé d’une chaire et de la possibilité de publier. Toutes les réalisations de sa carrière seront annulées, et son travail sera passé au crible pour y trouver des « faille ». Et cela s’applique non seulement aux chercheurs qui travaillent dans le domaine des sciences sociales, mais aussi, de manière surprenante, aux spécialistes des sciences naturelles, par exemple », explique M. Malkin.
Il ajoute que s’il n’était pas devenu un homme d’affaires, il aurait choisi une vie de philosophe ou de politicien.
« Bien que je sois très actif, je suis introverti »
En plus de travailler sur des dossiers philosophiques de plusieurs pages, Vitaly Malkin trouve du temps pour d’autres hobbies. Il aime le kitesurf et la plongée, continue à étudier le français au moins deux heures par jour, s’intéresse activement à la culture des jeunes, aux nouvelles tendances de la mode, à la littérature et à la musique. « J’adore le rap », sourit Malkin.
Parmi ses coups de cœur personnels, Malkin cite le sentier Nietzsche à Eze, dans le sud de la France, qui offre une vue spectaculaire sur toute la Côte d’Azur. L’écrivain confie qu’après sa première ascension du sentier, il a « ressenti de manière extraordinairement vive l’énorme pouvoir qui réside en chacun de nous. »
Malkin aide les jeunes à développer cette force à travers ses projets. « Nous ne pouvons pas aider tout le monde, mais nous devons aider l’humanité à ne pas passer à côté des génies », a-t-il assuré à Monaco Tribune au printemps dernier.
L’écrivain de 20 ans se donne comme ligne directrice de « toujours penser avec sa tête et d’assumer la responsabilité de ses victoires et de ses échecs. » Et pour la jeunesse russe en Europe, Malkin donne ce simple conseil : « apprenez, apprenez et apprenez encore. »