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Portrait

Elizabeth Wessel : une aiguille dans une main, un pinceau dans l’autre

Elizabeth Wessel
DR

À la fois créatrice de mode et artiste peintre, cette Monégasque d’origine danoise vient de participer au Luxembourg Art Prize 2021.

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Une grande fierté. Voilà ce qu’a ressenti Elizabeth Wessel, le 1er décembre dernier, en recevant son certificat de mérite du concours d’art organisé par le musée de la Pinacothèque, au Grand-Duché de Luxembourg.

Un concours qui met en compétition, chaque année, plusieurs centaines d’artistes internationaux, et auquel Elizabeth Wessel a été conviée. « C’était ma première participation. J’étais très contente, même si je n’ai pas gagné. Je suis ravie de cette distinction et je recommencerai l’année prochaine » confie-t-elle.

Pour l’occasion, Elizabeth Wessel a présenté cinq œuvres. Cinq tableaux peints à des époques différentes, dont l’œuvre No Limits, sélectionnée pour participer à la Biennale internationale d’art de Pékin en janvier prochain.

Elizabeth Wessel
« No limits » – DR

On voyageait beaucoup avec mes parents. (…) Je passais ma vie à dessiner.

Passionnée dès le plus jeune âge

Chez Elizabeth Wessel, cette fibre artistique se développe dès l’enfance : « On voyageait beaucoup avec mes parents. On était très souvent dans des hôtels et comme à l’époque, il n’y avait pas de consoles de jeux pour s’amuser, on me donnait un bloc de papier et des crayons et je passais ma vie à dessiner. »

Une passion qui l’a suivie à l’école et qui ne l’a jamais quittée jusqu’à ses seize ans. Jeune bachelière, Elizabeth Wessel souhaite à l’époque devenir créatrice de mode et intègre l’École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, devenue aujourd’hui nouvel Institut français de la mode. Trois ans et un diplôme plus tard, la jeune Danoise peine à trouver une place, malgré de très bons résultats.

Elizabeth Wessel
Ecole de la chambre syndicale de la couture parisienne – DR

« Les élèves français étaient placés en priorité dans les maisons de couture. J’ai arpenté les rues avec mes dossiers et j’ai finalement été prise par la maison Lapidus, puis par Torrente, et j’ai enfin créé ma propre marque et ouvert ma boutique à Paris » se souvient l’artiste. Quelques années plus tard, elle quitte la capitale pour ouvrir un bureau à Monaco et proposer ses collections au monde entier.

Une reconnaissance internationale

Petit à petit, le talent d’Elizabeth Wessel se fait connaître, notamment au Japon, où elle rencontre un vif succès et créé sa licence japonaise. « J’allais à Tokyo cinq fois par an, c’était extraordinaire ! Quand il y a eu une récession, j’ai arrêté mon contrat et je suis revenue faire de la haute couture pour une clientèle mondaine à Monaco. »

En parallèle, Elizabeth Wessel se met à peindre. Des femmes, principalement. « C’est mon métier, je ne suis pas très calée en hommes, mais je vais m’y mettre, plaisante-t-elle. J’aime aussi peindre la végétation : j’ai longtemps vécu en Amérique latine et la jungle et la nature me font palpiter. »

Elizabeth Wessel
« Une âme d’enfant » – DR

Et malgré des œuvres exposées dans le monde entier, c’est à Monaco que l’artiste a choisi de rester : « J’aime le côté cosmopolite de Monaco et la vie y est très agréable. Pour mon métier de créatrice de mode, Paris reste plus facile, c’est vrai. Mais pour la peinture, être à Monaco ne pose pas de problème. C’est un autre monde que celui de la mode, très centralisée dans la capitale. »

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