Reportage

Entre théorie et pratique, nous avons testé l’atelier anti-gaspi

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Paul Charoy / Monaco Tribune - (De gauche à droite) Marjorie Crovetto, 2ème adjointe à la Mairie de Monaco, en charge du Cadre de vie, de l’Environnement et du Développement Durable, un participant de l'atelier anti-gaspi et Elisa Alberto, animatrice de l'atelier.

Cette semaine, deux ateliers « anti-gaspi » étaient organisés par la Mairie de Monaco, devant le marché de la Condamine. Monaco Tribune vous emmène, entre cuisine et connaissances, dans cette mise en avant de l’anti-gaspillage.

L’atelier va commencer. Sur la grande table disposée devant le marché de la Condamine, nous retrouvons de quoi cuisiner comme de vrais chefs. L’objectif de l’après-midi ? Savoir comment réaliser une recette anti-gaspi. Mais avant tout, un rapide cours théorique nous attend. Nous prenons place, en compagnie de quelques parents accompagnés de leurs enfants.

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Paul Charoy / Monaco Tribune

« Savez-vous combien de tonnes de nourriture jetons-nous chaque année ? » commence Elisa Alberto. C’est elle qui va mener les deux ateliers du jour. En 2019, Elisa créé Ecoslowasting, une plateforme qui vise à sensibiliser le public au gaspillage alimentaire. Elle vous met en relation avec des commerçants partenaires du projet, pour venir récupérer les invendus dans leur magasin, par exemple. 3 ans plus tard, le site compte 5 000 inscrits et près de 100 commerces y adhèrent, notamment à Monaco.

De la théorie pour mieux comprendre le gaspillage alimentaire

Revenons-en à notre gaspillage alimentaire. Nous n’avons pas oublié la question posée par Elisa et la réponse est : 1,3 milliard de tonnes. De quoi nourrir 2 milliards d’êtres humains. Et ce n’est que l’entrée en matière. Au cours de la partie théorique, Elisa Alberto évoque notre responsabilité face à ce gaspillage, l’importance de l’action individuelle, la surproduction, les invendus mais aussi les fruits, les légumes, les produits frais, la viande ou encore le poisson. Autour de la table, on réagit succinctement : « C’est impressionnant ! », « Je ne savais pas du tout ». Quelques astuces sont données aux parents pendant que les enfants écoutent attentivement. Nous apprenons que le chocolat peut encore se manger après deux ans dans votre placard, le yaourt après un mois (s’il est nature, sinon deux semaines) et que la vue et l’odorat son nos meilleurs amis même si les dates sont dépassées.

Le saviez-vous ?

Il ne faut pas confondre la DDM (Date de Durabilité Minimale) et la DLC (Date Limite de Consommation). La DDM est une date donnée sur les aliments peu périssables comme les produits secs, stérilisés ou déshydratés. La dépasser ne représente pas un danger pour la santé. En revanche, la DLC concerne souvent les produits frais. Elle signifie qu’au-delà de la date énoncée, consommer le produit peut nous mettre en danger.

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Aux fourneaux !

Il est l’heure de cuisiner ! Devant les participants, des épluchures de betteraves, de la pâte de datte, des figues séchées, du zeste d’orange, du jus d’orange et des flocons d’avoine. La recette s’appelle « Boules d’énergies à la betterave ».  A tour de rôle, petits et grands préparent la recette, suivant les conseils avisés d’Elisa.

Les épluchures sont mixées, puis mélangées à la pâte de datte et aux figues séchées (dans le mixeur encore une fois). Les enfants ajoutent une cuillère à soupe de zeste d’orange à la préparation puis quelques millilitres de jus d’orange. On saupoudre le tout de flocon d’avoines et le mixeur accueille une dernière fois la préparation.  

Il ne reste plus qu’à former plusieurs boules de pâtes et à les enrober de cacao, de coco ou encore d’un assortiment de produits secs.

Pour la Mairie de Monaco, c’est maintenant l’occasion de mettre en avant « La petite Boîte », dans laquelle les participants vont pouvoir ramener leurs créations. Mis en place depuis 4 ans, ce dispositif – qui s’apparente à un « doggy bag » – est proposée gratuitement aux restaurateurs de la Principauté, pour éviter que les clients puissent repartir avec ce qu’ils n’ont pas consommé.

Paul Charoy / Monaco Tribune

De manière plus générale, Monaco met le doigt sur l’anti-gaspi. « On prépare un atelier comme celui-ci pour les commerçants le 15 juin […] Nous avons déjà fait des campagnes d’affichages sur les légumes dits moches […] On souhaite aussi mettre en avant les Ecocup, pour éviter les verres à usage unique en plastique » nous explique Marjorie Crovetto, 2ème adjointe à la Mairie de Monaco, en charge du Cadre de vie, de l’Environnement et du Développement Durable.

Fin de l’atelier, Elisa Alberto est chaleureusement remerciée. Chacun repart, sa « Petite Boîte » à la main. Pour les curieux, des évènements comme celui-ci seront de nouveau organisés à Monaco dans les mois à venir.