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Portrait

Louise Gréther, faire briller l’art en Principauté

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Sotheby's / Philippe Fitte

Après huit ans passés à la tête d’Artcurial, Louise Gréther vient de rejoindre la maison Sotheby’s. Rencontre.

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Mettre l’art sur le devant de la scène monégasque, telle est la mission que Louise Gréther s’est fixée. Nouvellement nommée cheffe de bureau au sein de la prestigieuse maison Sotheby’s à Monaco, elle travaille désormais aux côtés de Mark Armstrong à Monte-Carlo, dans le but de donner un nouveau souffle à la maison de vente.

« Nous formons un duo magnifique avec Mark, j’ai beaucoup de chance de l’avoir à mes côtés, confie-t-elle. Je pense que c’est merveilleux pour Sotheby’s d’être dans un lieu aussi magnifique que celui-là. »

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Mark Armstrong – © Peter Seyfferth

L’objectif : faire de Sotheby’s et de la Principauté un endroit où les collectionneurs viennent en nombre. Voilà pourquoi Louise occupe également la fonction de présidente de Monaco Art Week, association dédiée à l’art sous le Haut Patronage du Prince Albert II, qui vise à dynamiser le marché de l’art monégasque.

S’introduire dans le monde de l’art

Mais retournons brièvement dans le passé : à la base, rien ne prédestinait Louise Gréther à quitter son Royaume-Uni natal pour s’installer à Monaco et travailler dans une maison de vente : « je n’étais pas du tout dans ce secteur à l’origine. J’ai étudié l’économie, puis j’ai travaillé dans une boîte américaine de conseil aux entreprises, à Londres, pendant plusieurs années. Je pense que la plupart des Français sont surpris quand on change de métier de cette façon-là, mais c’est plutôt normal et c’est même positif d’avoir plusieurs expériences, de partager des points de vue différents, des manières de travailler différentes. C’était un grand saut dans l’inconnu, mais j’éprouvais tout de même un grand intérêt pour l’art, c’est une vraie passion. »

Après avoir épousé un Monégasque, Louise Gréther a vu en Monaco l’endroit idéal, grâce à son caractère dynamique et international, pour ouvrir une nouvelle filiale de la maison de vente parisienne Artcurial en 2015 : « au départ, c’était à toute petite échelle, raconte-t-elle. Nous avions un petit bureau et puis, au bout de quelques années, nous avons ouvert une galerie. Cela a vraiment changé notre lien avec la clientèle. (…) Par la suite, Sotheby’s m’a contactée. »

Et après huit ans de bons et loyaux services au sein d’Artcurial, Louise n’a pas hésité une seconde à relever ce nouveau défi : « c’est un challenge pour moi, parce que Sotheby’s, c’est le top du top des maisons de vente ! Je sens qu’il y a beaucoup de choses à faire avec cette nouvelle galerie. L’objectif est de faire venir les clients régulièrement, pour leur montrer ce qui est exposé. Nous aimerions organiser plus d’événements, être créatifs. Nous devons nous réinventer, faire de cet endroit un lieu dynamique. »

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© Philippe Fitte

À chaque bijou son histoire

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les idées et projets fourmillent déjà. Car Louise Gréther vit son métier avec passion, quelles que soient les œuvres présentées : « je ressens des choses très différentes, en fonction de ce que je vois, explique-t-elle. Ce que j’aime vraiment dans ce métier, c’est que l’on voit des collections incroyables, on ressent la passion des clients, en particulier dans les produits de luxe et la joaillerie. »

Et lorsqu’on lui demande sa préférence en matière d’art, c’est d’ailleurs vers la joaillerie que son cœur balance : « J’adore les diamants, mais aussi les choses originales, un peu vintage… Et puis, on offre des bijoux pour une occasion particulière, il y a toujours une histoire merveilleuse derrière. C’est magnifique de procurer tant d’émotion à une personne. »

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© Philippe Fitte

Car au-delà des bijoux étincelants, de la maroquinerie de luxe, des sculptures imposantes ou des tableaux envoûtants, ce que Louise aime par-dessus tout, c’est la relation qu’elle entretient avec ses clients : « c’est la plus belle facette du métier. Vous devenez intime avec eux, car vous partagez des moments précieux, mais aussi une passion. Dans les maisons de vente, nous vivons des histoires émouvantes, ou amusantes.

Par exemple, l’autre jour, un homme est venu nous voir avec un bureau qu’il avait trouvé chez Emmaüs pour une vingtaine d’euros. C’était un Charlotte Perriand, il en valait entre 200 000 et 300 000 ! Ce n’était pas un collectionneur, il avait juste vu ce bureau, l’avait acheté pour sa femme puis, par chance, il a vu une émission consacrée à Charlotte Perriand à la télévision et il a compris que ce meuble avait de la valeur : ça a complètement changé sa vie ! »

C’est donc avec passion et détermination que Louise Gréther espère changer d’autres vies, et de faire en sorte que Sotheby’s brille de son plus bel éclat.