« J’ai la Roca Team dans le cœur » : Guillaume Giordano
À 41 ans, ce Monégasque et père de trois enfants ne manque jamais une rencontre de l’AS Monaco Basket, à domicile comme à l’extérieur. Une passion qu’il nous explique au cours du premier numéro de notre nouvelle rubrique : « J’ai la Roca Team dans le cœur ».
Comment êtes-vous tombé amoureux du club ?
J’ai découvert le basket-ball en 1992. Pour l’anecdote, le petit bonhomme à côté de Michael Jordan sur la Une de Monaco Matin consacrée aux trente ans de la Dream Team à Monaco, c’est moi ! C’est comme ça que je suis tombé dans la marmite, un peu comme Obélix. J’ai ensuite moi-même joué au basket, à Monaco, au niveau départemental. J’évoluais arrière ou ailier, mais j’étais plutôt le genre de joueur qui distribue les bouteilles d’eau (sourire).
LIRE AUSSI : Présentation des recrues, stage de pré-saison, salle rénovée… la Roca Team lance sa saison
Il paraît que vous ne manquez jamais une rencontre de la Roca Team…
C’est vrai. Depuis l’arrivée de Sergey Dyadechko, je me suis replongé à fond dedans. Il n’y avait pas grand monde en N1, mais depuis deux, trois saisons, avec les affiches d’Euroligue en plus, l’ambiance est exceptionnelle. Les gens viennent régulièrement à la salle, je vois les mêmes têtes revenir à chaque fois. Lors de certains matchs de Coupe d’Europe, on a parfois plus de monde qu’au football !
Ma fille de 9 ans a aussi commencé à suivre l’équipe il y a trois ans. On fait désormais les déplacements ensemble. On est d’ailleurs en train de planifier ceux de cette saison. Je suis abonné et je me rends à tous les matchs à domicile, que ça soit en championnat ou en Euroligue. À l’extérieur, je regarde tous les matchs à la télévision. J’en ai manqué un seul la saison dernière. C’était contre l’Élan Chalon. J’avais attrapé la Covid-19 et je me suis endormi juste avant le match. En me réveillant, j’ai vu que l’on avait gagné. Je me suis immédiatement rendormi avec l’esprit tranquille.
Quel est votre meilleur souvenir en tant que supporter de l’AS Monaco Basket ?
C’est ce shoot au buzzer de Rob Gray qui nous permet de nous qualifier pour la finale de l’Eurocoupe. C’est le premier gros shoot de l’histoire moderne du club, dans un match couperet. Et puis que dire du titre derrière… Ce sont des moments qui resteront à jamais gravés dans l’histoire du club.
Pourquoi pas viser un Final Four en Euroligue avec ce groupe ?
Guillaume Giordano
Quel est votre joueur préféré ?
Amara Sy ! Je lui ai d’ailleurs envoyé un message sur Twitter quand il a pris sa retraite. C’est grâce à lui que l’on en est là aujourd’hui. Quand le club est monté en Pro B, nous étions encore un OVNI. Alors quand une légende du championnat de France arrive, en provenance de l’ASVEL… Depuis ce jour, tout le monde s’est dit que l’on n’était pas là pour faire semblant et qu’il y avait un vrai projet derrière le club.
Et au sein de l’effectif actuel ?
Et bien c’est Yakuba Ouattara, pour les mêmes raisons qu’Amara Sy. Il a grandi avec le club et il est encore là aujourd’hui. J’ai un petit faible pour les joueurs français. Cette année, on a pris Yoan Makoundou et Matthew Strazel. C’est une excellente nouvelle. Depuis quelques années, je milite pour que l’on prenne plus de joueurs français. Ce sont de jeunes joueurs prometteurs que l’on peut faire progresser avant qu’ils aillent pourquoi pas en NBA.
Justement, que pensez-vous du travail effectué depuis plusieurs saisons par les dirigeants du club ?
Sportivement, ils ont tout bon du début à la fin. Le seul petit bémol, ce sont les changements d’effectifs à chaque intersaison. Quand tu vois l’Efes Istanbul, ils remportent l’Euroligue avec un noyau dur qui reste le même depuis plusieurs saisons. Mais je crois que le club en a pris conscience au cours du dernier mercato. Les joueurs qui sont arrivés ont signé pour plusieurs saisons.
Que pensez-vous du mercato justement ?
Il est plus que réussi ! Nous avons une grosse armada. Tous les postes sont doublés, avec de la qualité. Je pense sincèrement que nous pouvons aller très loin cette saison. Pourquoi pas viser un Final Four en Euroligue avec ce groupe ?
LIRE AUSSI : L’AS Monaco Basket prête à faire une entrée fracassante dans la cour des grands ?
Qu’attendez-vous de cette saison justement ?
Qu’il y ait moins de prolongations et plus de victoires par quinze points d’écart (sourire). La saison dernière, j’avais fait le calcul. Nous avons disputé quinze ou seize prolongations. C’est dur pour le rythme cardiaque des supporters !
Quel serait votre plus grand rêve en tant que supporter de la Roca Team ?
Gagner enfin le titre de champion de France. Et aussi bénéficier d’un statut d’équipe permanente en Euroligue. Cela permettrait d’installer durablement le club parmi les grands. J’aimerais aussi un retour à Monaco de Paul Lacombe. J’adore le joueur, complet, collectif, absolument pas individualiste. Et pour avoir un peu échangé avec lui sur les réseaux sociaux, il est en plus super sympa.