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Récit

Tout savoir sur l’année scolaire 2022/2023 en Principauté

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Direction de la Communication / Michael Alesi

Concours de mathématiques, consignes sanitaires, développement du numérique, bien-être à l’école… Tout est fait pour permettre aux élèves de Monaco d’entamer cette nouvelle année dans les meilleures conditions, après deux années compliquées en raison de la pandémie.

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Les vacances sont finies : ce lundi 5 septembre, 5 696 élèves ont retrouvé le chemin de l’école en Principauté. Après deux années complexes en raison de la pandémie de Covid-19, cette rentrée 2022 s’annonce « apaisée », selon les mots d’Isabelle Bonnal.

Le Commissaire général de la direction de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports, a en effet, en présence de Patrice Cellario, Conseiller de Gouvernement-Ministre de l’Intérieur, fait le point sur cette nouvelle année scolaire, dont le mot d’ordre sera d’allier la tradition à la modernité.

Des consignes sanitaires assouplies

C’était l’une des principales interrogations des parents : les enfants devront-ils porter le masque en classe ? « Pas obligatoirement », répond Isabelle Bonnal. Les élèves qui souhaiteront le porter le pourront, mais cela ne relèvera d’aucune obligation, sauf en cas de situation à risque (symptômes, cas contact, retour de période d’isolement…). Auquel cas, le masque sera à nouveau de rigueur dès l’âge de six ans, comme au cours des derniers mois de l’année dernière.

« Nous devons rester vigilants et nous continuerons à respecter les gestes barrières avec lavage des mains et désinfection des locaux », poursuit Isabelle Bonnal, précisant également que les cours seront assurés en présentiel, dans des conditions normales, y compris l’éducation physique et sportive (EPS).

A noter également que la restauration scolaire, la garderie et l’étude fonctionneront normalement.

Quels changements au niveau de l’enseignement ?

Cette nouvelle année est également synonyme de certaines innovations au niveau de l’enseignement, toujours placé sous le signe de l’excellence.

1. Faire la promotion des sciences

Du renforcement aux concours : tout est bon pour aider les élèves à développer leurs compétences scientifiques, de façon ludique, voire amusante. Voilà pourquoi, dès cette année, les élèves en classe de première qui n’auront pas opté pour la spécialité « mathématiques » pourront bénéficier d’un renforcement en mathématiques et enseignement scientifique, avec 3h30 de cours hebdomadaires.

Les plus jeunes pourront, de leur côté, tester leurs capacités grâce au concours « Kangourou des Maths », en CE2, CM1 et CM2, pendant la Semaine des Mathématiques. Les collégiens, quant à eux, auront le choix entre « CGénial », « Océano pour tous » et un concours inter-établissements, qui mettre à l’épreuve les élèves autour de l’enseignement croisé du bridge et des mathématiques.

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2. Rendre la langue monégasque obligatoire en troisième

Dans un esprit de continuité, la langue monégasque – obligatoire jusqu’à présent en classe de quatrième – sera désormais aussi enseignée en classe de troisième. « L’excellence linguistique reste un marqueur fort de notre époque », souligne Isabelle Bonnal.

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En parallèle, des passerelles seront établies entre le premier et le second degré pour les cours d’anglais, « rendant ainsi plus justes et plus transparentes les procédures d’accès en section internationale et en section Anglais + au collège Charles III, par une ouverture de ces sections à chaque élève de CM2, quelle que soit la filière choisie dans le premier degré. »

3. Le sport mis à l’honneur

Les compétences et aptitudes sportives n’ont pas été oubliées : les élèves engagés dans des cursus exigeant des classes à horaires aménagés, pour garantir la pratique soutenue du sport, seront soumis à un gros dispositif d’évaluation, et ce à chaque trimestre, directement au sein du club sportif concerné.

Un professeur d’EPS référent sera désigné pour ce nouveau dispositif d’évaluation, qui sera testé cette année auprès des classes de troisième.

Par ailleurs, les élèves de grande section de maternelle de l’école Saint-Charles expérimenteront deux nouvelles disciplines sportives : le judo et le laser run, qui associe course à pied et tir au laser.

4. Encourager la transition numérique

Enfin, qui dit « innovation » dit « transition numérique ». Voilà pourquoi les élèves de primaire de la Principauté testeront deux nouveautés :

  • Minecraft Monaco : un jeu qui doit favoriser la motivation, l’engagement et la collaboration de l’élève aux apprentissages, tout en lui permettant de découvrir la Principauté et son histoire.
  • Smart Train : un train miniature que les élèves activeront en construisant des rails grâce à de la programmation.

Les professeurs d’EPS continueront d’être équipés de tablettes numériques ; les élèves pourront ainsi bénéficier d’un feed-back vidéo, qui leur permettra d’auto-évaluer leurs performances sportives.

Dans le courant du premier trimestre, un ordinateur portable – avec écran tactile – sera remis à tous les élèves du Lycée Technique Hôtelier de Monaco (LTH), afin qu’ils puissent utiliser leurs manuels scolaires au format numérique. Le dispositif sera étendu aux élèves de BTS du LTH et à ceux du Lycée Albert Ier dès le mois de janvier.

Enfin, les professeurs du secondaire auront accès à la plateforme Tactileo, pour qu’ils puissent mutualiser leurs ressources pédagogiques et adapter leurs cours aux programmes « de façon encore plus fine et pertinente. »

De nouvelles pistes pour garantir le bien-être à l’école

Si l’enseignement monégasque répond à certains critères d’exigence et d’excellence, hors de question pour autant de reléguer le mal-être de certains élèves au second plan. Plusieurs axes ont ainsi été étudiés pour cette rentrée :

1. Evaluer sans noter

Les classes de CE1 et CE2 de l’école de la Condamine et de celle du FANB feront l’objet d’une expérimentation : exit les notations chiffrées, pour que l’évaluation soit considérée « non pas comme le jugement d’un travail, mais davantage comme un outil d’apprentissage », explique Isabelle Bonnal.

Le but : proposer une évaluation positive, valorisant le progrès, apte à soutenir et encourager les initiatives des élèves dans leur apprentissage, tout en se détachant de l’esprit de compétition ou le jugement de valeur que peuvent occasionner les notes traditionnelles. Une réflexion sera conduite au cours de l’année pour appliquer ce dispositif aux élèves du secondaire.

2. Un cadre sain pour l’entrée en sixième

Tout parent le sait : l’arrivée au collège est un temps fort pour chaque élève. Aussi, les élèves de CM2 participeront – en juin 2023 – à une demi-journée d’intégration au collège, pour préparer au mieux leur entrée en classe de sixième.

Pris en charge par deux professeurs, ils auront accès à une séance de cours et découvriront ainsi les méthodes de travail attendues au collège, tout en rencontrant leurs futurs professeurs.

3. Garantir une école inclusive

Grandes nouveautés pour les élèves qui nécessitent un fort soutien éducatif : une unité d’accompagnement éducative de la Condamine les accueillera « pour évoluer vers une plus grande autonomie et le vivre-ensemble. »

Cette unité sera composée de plusieurs Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS), dont certains détenteurs d’un diplôme d’éducateur spécialisé.

Des parcours adaptés seront également proposés, en partenariat avec l’Académie de Musique et le Théâtre Rainier III. Les élèves de la section Ulis de la Condamine bénéficieront d’un temps d’éveil musical hebdomadaire au sein de l’Académie.

4. Faire de la lutte contre le harcèlement scolaire une priorité

Enfin, la question épineuse du harcèlement scolaire a été soulevée. Et pour cause : on relève entre cinq et neuf cas avérés chaque année, ainsi qu’une vingtaine de signalements de faits de violence à l’école.

Aussi, la loi n°1513 relative à la lutte contre le harcèlement scolaire crée, pour la première fois, un cadre officiel pour prévenir et traiter ce fléau en Principauté. Sensibilisation des élèves, formations pour les personnels enseignants et non-enseignants seront donc au programme.

A noter également la présence d’un référent dans chaque établissement scolaire pour accueillir la parole des élèves victimes ou témoins et pour conseiller le chef d’établissement.