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Giannotti : des pulls « verts » pour l’hiver

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Monaco Tribune

A l’heure où les températures se rafraîchissent, pourquoi ne pas investir dans un pull de la gamme innovante imaginée par Alexis Giannotti ? Soucieux de la préservation de notre planète, cet entrepreneur a ouvert sa boutique en Principauté en septembre dernier.

Le 22 septembre 2022, l’atelier d’artiste d’Alexis Giannoti en lieu et place du 17 Avenue de l’Annonciade s’est transformé en une jolie boutique. A l’intérieur, différents pulls tout doux, des tee-shirt, des gants et des bonnets de la marque qu’il a sobrement baptisé « Giannotti ». Si le design est très épuré, comme la décoration du showroom, la grande particularité de la griffe du styliste réside dans les matières et la confection.

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En effet, les pièces d’Alexis Giannotti sont un subtil mélange de cachemire responsable ou de laine de mérinos avec, plus surprenant, du marc de café. « C’est une fibre qui a demandé un an de tests avant d’être employée », explique le styliste de 36 ans qui se réjouit de cette formule « 100% biodégradable ».

Les frileux seront ravis, cette fibre « retient la chaleur du corps ». Elle est inodore, et par son extensibilité, épouse chaque corps en fonction de sa morphologie. Seul hic, elle ne peut pas être teintée avec toutes les couleurs, en raison de son sous-ton gris. Mais Alexis Giannotti le dit lui-même, ses articles sont « minimalistes, simples et fonctionnels ». Pas besoin d’en faire des tonnes. « On ne sera jamais Dolce Gabbana ou Versace », s’amuse-t-il à comparer.

Florence, sa ville de coeur

Après l’obtention de son bac littéraire, le jeune bachelier pose ses valises à Florence pour y suivre des études de design et architecture. Ce qui lui plait ? Le côté créatif. En revanche les mathématiques c’est une autre histoire… Il décide donc de suivre la passion qui l’anime depuis l’âge de 16 ans : la mode. Dans l’école très réputée de la ville Polimoda, Alexis Giannotti réussit ses examens de licence marketing et communication haut la main. Fraîchement diplômé, il se lance dans la création de sa première marque « Omogene ». Il présente ainsi ses créations streetweares dans plusieurs grands événements de mode comme le Pitti Uomo.

S’il a immédiatement visé la qualité en se tournant vers les « mêmes fournisseurs qu’Hermès », les vêtements qu’il imaginait étaient fabriqués à base de fibres synthétiques… Jusqu’au déclic. « En 2018, après 4 ans avec Omogene, je tombe sur un article de la presse scientifique qui dénonce l’impact environnemental de l’industrie du textile. Il faut savoir qu’à chaque lavage, des microparticules finissent dans la mer. » Pour ce passionné de surf, il était urgent d’agir pour nos océans.

Le créateur d’origine italienne indique que le marché du tissu est composé à 70% par le marché du synthétique et à 30% par le marché du coton. Mais méfiez-vous des idées reçues. Le coton n’est pas une matière si propre. « Le coton est souvent mélangé à de l’acrylique et cultivé avec des pesticides. Des produits chimiques sont ajoutés pour obtenir un blanc éclatant, mais surtout, sa culture nécessite énormément d’eau », explique-t-il.

Des imprimantes 3D

Il décide donc de repartir de zéro et se lance dans un « énorme travail de recherche » pendant un an. Un tissu respirant, naturel et résistant, voilà les critères que coche la maille lorsqu’elle est confectionnée à partir d’une imprimante 3D. « La marque japonaise Uniqlo utilise ce procédé » qui, en plus d’éviter les coutures, évite aussi les chutes de tissu.

Il faut environ une heure pour imprimer un pull et une dizaine de minutes pour un bonnet. « C’est plus rapide et moins cher », remarque le créateur. « L’Italie est le pays en Europe où ces imprimantes sont le plus présentes », explique le créateur qui s’y rend très régulièrement. Les articles sont donc pensés en Principauté et fabriqués en Italie.

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L’éthique le guide jusque dans les matériaux utilisés pour la rénovation de l’atelier. « Nous avons utilisé du bois non-traité, de la peinture qui n’est pas nocive ou encore des LED ». Les emballages eux, sont fabriqués à partir de papier recyclé et sont biodégradables.

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Qui dit luxe dit souvent prix inaccessibles, mais ce n’est pas le cas de la marque Giannotti. « La mode éthique doit être abordable pour être démocratisée et ainsi opérer un vrai changement sur l’environnement », pense l’entrepreneur. Les prix oscillent donc entre 60 euros pour un bonnet et 200 euros pour le pull le plus cher de la boutique. Beaucoup de clients sont déjà conquis ! À vous de franchir le pas… Une bonne idée cadeau à glisser sous le sapin. Sachez que chaque nouveau client reçoit une réduction de 30% en guise de bienvenue.