Interview

Noam Yaron : « Je n’étais pas du tout destiné à nager » et pourtant…

Noam Yaron a nagé 100 kilomètres en Méditerranée et prévoit de battre le record du monde, l'année prochaine, avec une traversée de plus de 180km entre Calvi et Monaco © Noam Yaron

Noam Yaron, un nageur d’endurance suisse de 27 ans, s’est récemment lancé dans un défi aussi ambitieux qu’inspirant : traverser les 180 kilomètres qui séparent Calvi, en Corse, de Monaco. Ce projet titanesque, qu’il préparait depuis plusieurs mois, avait pour objectif d’établir un nouveau record mondial, mais surtout, de sensibiliser à la préservation de la biodiversité marine.

Malgré une préparation intense et une volonté de fer, des courants inattendus et des conditions météorologiques défavorables l’ont contraint à abandonner après avoir nagé 100 kilomètres en deux jours. Une décision déchirante, mais nécessaire pour assurer la sécurité de son équipe et la sienne. « La mer était contre nous et les courants rendaient chaque mètre plus difficile. À ce moment-là, il n’y avait plus d’autre choix », se souvient-il, avec une résilience qui en dit long sur sa détermination.

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Enfance, anecdotes, difficultés, exploits, fonds récoltés… Qui est vraiment Noam Yaron, cet éco-aventurier des temps modernes ? Comment se prépare-t-on mentalement et physiquement à un tel exploit ? Quels sont les secrets de sa motivation inébranlable ? Découvrez, à travers cette interview exclusive, un homme porté par la bonne cause et laissez-vous inspirer par son parcours hors du commun.

Noam vient tout droit de Suisse © Noam Yaron

Bonjour Noam, tout d’abord, j’aimerais comprendre quel enfant étiez-vous plus jeune pour avoir ce caractère d’aventurier et d’athlète de haut niveau que vous avez aujourd’hui ?

Quand j’étais jeune, je faisais vraiment partie de la moyenne. Je n’étais ni intelligent, ni fort. J’étais même un peu en sur-poids et ça m’a accompagné durant toute mon enfance. En sport, j’ai commencé par faire du judo. C’est là que j’ai découvert le plaisir de me dépenser. Je combattais des gens du même du même poids que moi, j’étais amené à mes 7/8 ans à combattre des enfants qui avaient jusqu’à 13 ans. J’ai plutôt été mal mené sur le tatami. J’aimais beaucoup ce sport mais ces chutes ont fini par me blesser le dos. J’ai donc dû mettre un terme à ma petite carrière de judoka. À ce moment-là, mon médecin m’a ordonné de choisir un sport meilleur pour la musculature de mon dos. J’ai donc choisi la natation, alors que je n’étais pas du tout à l’aise avec mon corps. 

Les compétitions ont commencé, j’étais très mauvais, je faisais des faux départs, je n’étais pas du tout destiné à nager. Au bout de quelques mois, mon entraîneur de l’époque m’a gentiment invité à arrêter car les résultats ne suivaient pas et que je perdais mon temps. Ce jour-là, devant tout le monde, je lui ai dit que non seulement je n’allais pas arrêter mais que j’allais même devenir champion de Suisse. 

Ça m’a pris 10 ans, mais j’ai réussi. J’ai été champion de Suisse junior du 3000m de nage en eau libre en 2015, à Lausanne, au bord du lac Léman. J’ai arrêté ma carrière d’élite là-dessus. Ensuite, j’ai décidé d’utiliser ma passion pour ce sport et les réseaux sociaux pour la mettre à profit des causes que j’ai envie de défendre comme la préservation des eaux et la protection de la biodiversité.

Quels exploits avez-vous réalisés avant de vous lancer dans la Méditerranée ?

De fil en aiguille, j’ai traversé le lac Léman en 2021 avec 80 kilomètres en 19h 53min 07sec. En battant le record de cette traversée nous avons pu bénéficier d’un grand intérêt médiatique ainsi que sur les réseaux sociaux, ce qui a pu être un super support pour parler de l’état du lac qui est en souffrance, connu pour être autant pollué que la mer Méditerranée en termes de microplastiques.

Défi du lac Léman 2021 © Noam Yaron

En 2022, j’ai fait la traversée des 5 plus grands lacs de Suisse en 11 jours, un exploit de 188km cumulés. J’ai même inauguré la traversée de certains lacs. Ça a été une chance incroyable de pouvoir traverser 5 lacs, d’environ 40km chacun, à deux jours d’intervalle avec une bonne météo, c’était de l’ordre du miracle. 

Traversée des 5 plus grands lacs suisses © Noam Yaron

En 2023, j’ai fait l’un des plus grands triathlons du monde qui visait à traverser d’Est en Ouest la Suisse en passant par les Alpes. L’objectif était de relier les 10 plus beaux lacs suisses que j’ai traversé à la nage et que nous avons échantillonné pour mieux connaître la biodiversité qui en dépend. Nous avons découvert, grâce à ces traversées, une espèce de méduse de montagne dans le lac de St Moritz. 

Comment vous est venue l’idée de cette grande traversée de Calvi à Monaco et quelles étaient vos motivations ?

On s’est rendu compte au fil des années que l’on grandissait en popularité, on gagnait en crédibilité et surtout on permettait à la science d’évoluer. On touchait les entreprises, les politiques, le grand public… C’est là où je me suis dit que j’avais fait le tour de la Suisse et qu’il était temps de se frotter à une eau un peu plus grande. J’ai donc jeté mon dévolu sur la Méditerranée, connue pour être l’une des mers les plus polluées du monde malgré sa biodiversité tellement riche. C’était pour moi une évidence de la traverser de Calvi à Monaco, qui est symboliquement la longueur de l’aire marine protégée du Sanctuaire Pelagos.

L’objectif de cette traversée à la nage, qui fait environ 180km en théorie, est de sensibiliser la population à l’état de la Méditerranée, des espèces qui y vivent, comment réduire notre impact sur cette mer depuis la terre et les bateaux.

Noam au départ depuis Calvi © Noam Yaron

Nous souhaitons également toucher les politiques, les gouvernements des trois pays. Le Souverain monégasque est venu me rendre visite à Calvi. C’est le Prince lui-même qui a demandé d’organiser cette entrevue, pendant ses vacances. C’était très touchant de le rencontrer dans ce cadre-là, spontané, intimiste, il a été très généreux dans ses propos, très motivant.

Nous avons beaucoup parlé de l’avenir du Sanctuaire Pelagos, comment améliorer l’état de la Méditerranée et il semblerait que nous sommes d’accord sur par exemple la potentielle limitation de vitesse restrictive sur cette zone, qui limiterait le bruit et les collisions mortelles avec les cétacés. Il semblait être aligné sur ce point qui est pour moi un des objectifs politiques de cette traversée. Désormais il faut mettre d’accord les trois gouvernements ensemble pour espérer cette instauration le plus vite possible.

Le Prince Albert II a souhaité rencontrer Noam avant son départ depuis Calvi © Noam Yaron

Quels partenaires vous ont soutenu pour ce défi complètement fou ?

Nous avons la chance de collaborer avec de très grandes entreprises comme Décathlon, qui est en train de développer une combinaison pour les enfants faite à base de caoutchouc naturel, qui permet d’avoir un impact nul avec les microparticules qui pourraient se détacher. On espère ensuite qu’elle pourra être développée pour les adultes également dans les mois qui viennent, ce qui me permettrait de l’utiliser l’année prochaine pour ma nouvelle traversée. 

Notre deuxième partenaire principal, Nivea, a développé des crèmes solaires qui qui sont biodégradables jusqu’à 92%, c’est une vraie innovation. Elle a été ultra efficace lors de ma traversée pour couvrir mes extrémités que ne protège pas la combinaison. Chapeau bas à leurs produits qui ont vécu le soleil, les vagues, l’eau, le sel, c’est un exploit. 

Nous avons également un voilier et un catamaran qui limitent l’utilisation du moteur et nous travaillons avec l’énergie solaire pendant la traversée. 

Le voilier ainsi que le catamaran qui accompagnaient Noam durant sa traversée © Noam Yaron

À quoi ressemble votre préparation physique et mentale avant le grand départ ?

Pour préparer un tel défi, généralement il faut avoir nagé la moitié de la distance avant avec les conditions réelles, les bateaux, le même équipage, c’est l’objectif clé. Cette année, c’était la première fois que je nageais dans de l’eau salée, ailleurs qu’en Suisse, donc tout prend plus de temps.

Il faut des autorisations, trois pays à convaincre, trouver des partenaires de conservation, donc ça a été une année assez rythmée et difficile au niveau de l’organisation. Nous avons pris le temps de construire des relations et nous avons été très bien reçu à Monaco, et je pense que nous n’aurons aucune difficulté à organiser notre deuxième tentative. 

Pour l’aspect financier, un tel défi a un certain coût. Il faut trouver les sponsors, les soutiens financiers, c’est un vrai challenge et nous commençons déjà à nous pencher dessus pour l’année prochaine, les budgets se décident maintenant, je n’ai même pas encore eu le temps de faire une nuit complète. 

Nous sommes une toute petite équipe mais sommes très efficaces et avons tous le même objectif. Je pense que notre deuxième tentative sera plus coûteuse puisque nous comptons nous entourons d’experts scientifiques lors de notre traversée. 

Pour quelles raisons précisément avez-vous dû mettre un terme à votre traversée ?

Nous avons malheureusement dû écourter notre traversée au bout de 100km à cause des vents et des courants qui se sont levés et qui n’étaient pas du tout prévus. Malgré cela, nous sommes très contents et fiers de cette expérience. Nous avions un responsable scientifique à bord, très calé en biodiversité marine, il nous a fait savoir qu’il n’avait jamais vu autant d’espèces aussi proches d’un humain qui nage dans l’eau.

Nous avons croisé une vingtaine de baleines, des centaines de dauphins et des milliers de méduses. J’ai fait des rencontres incroyables avec des raies très rares à observer. Tous ces animaux marins m’ont suivi sur une partie de mon trajet, c’était vraiment magique. J’en ai bien profité, même un peu trop je pense. C’est aussi pour cela que nous avons pas mal dérivé, au moins 20km de trop et ce n’est pas acceptable, même si je ne regrette pas du tout. 

Désormais je connais parfaitement les points à améliorer pour réussir cette traversée. Le choix d’arrêter était le meilleur choix, car continuer aurait pu me mettre en danger, en danger mon équipage. 100km en combinaison c’est déjà énorme dans cette mer. Il faut savoir que cette nage sera en 2025 la plus longue nage au monde en combinaison, sans sortir de l’eau, et dans une eau dite « courants neutres », bien que je les ai bien sentis les courants et qu’ils n’étaient pas avec moi.

Quoiqu’il en soit, cette aventure a été un véritable succès. Nous avons touché plus de 20 millions de personnes uniques les 30 derniers jours. C’est une vraie victoire, presque un tiers de la France !

© Noam Yaron

Quel est votre sentiment quant au dénouement de ce défi hors normes ?

Je ne suis pas déçu de ne pas avoir terminé. Je suis frustré. Nous n’avons pas eu de répétition générale pour des raisons météorologiques, nous avons fait de plus petites distances qui étaient anecdotiques au final. C’est un mal pour un bien, maintenant nous savons exactement ce que nous devons faire, même si la préparation n’a pas du tout pêché. 

J’étais très en force sur le défi, aussi bien physiquement que mentalement, je n’ai pas eu beaucoup de coups durs, j’étais vraiment prêt, même avec ces conditions difficiles qui commençaient à s’installer. J’ai vraiment insisté auprès de l’équipage pour continuer, mais ils m’ont convaincu de sortir de l’eau. Je dois faire confiance à mon équipage, mais j’aurais pu réaliser cette traversée. 

Je suis plein de confiance après ces 100km, j’ai réalisé que je suis capable de comprendre ce que ça veut dire de nager en haute mer sans voir le bord, d’avoir 3 000m de fond sous moi, de voir des baleines passer, ce qui peut faire peur, mais j’ai tenu.

© Noam Yaron

Quelles difficultés avez-vous rencontrées durant la traversée ?

Le manque de sommeil est quelque chose d’assez dingue mais j’ai super bien tenu. Il y a eu quelques pauses, 3 ou 4, où je me suis tourné sur le dos pendant 5 minutes, j’ai fermé les yeux mais je n’ai pas dormi. Ce sont des techniques d’hypnose, de relaxation. En revanche, j’ai pu dormir tout en nageant. C’est assez efficace, je ferme les yeux et je cale mon corps sur la ligne d’eau devant moi qui était illuminée. Dès que mes yeux voyaient moins de lumière je savais que je m’éloignais de la ligne et quand elle devenait trop forte je savais que je devais me décaler. 

Dormir en nageant s’appelle « l’inconscient compétent ». C’est comme lorsque l’on conduit une voiture sur l’autoroute, que l’on a un moment d’absence et que tout à coup on reprend nos esprits. Notre corps sait conduire, sait marcher et c’est la même chose dans l’eau, notre corps sait nager s’il est entraîné pour. Ce sont des années d’entraînement, pour moi c’est naturel aujourd’hui.

Et à partir de 24 heures, on commence à halluciner. C’est un état normal d’autodéfense du cerveau qui est rempli de toxines, puisque dormir sert à éliminer ces toxines. De plus, quand vous êtes en train de nager vous êtes en position allongée, donc votre corps a l’impression que vous dormez. C’est physiologique, le cerveau se met à interpréter.

Sur le bateau il y avait des petites guirlandes et moi je voyais un balcon avec des gens dessus, comme un immeuble. J’avais aussi une corde lestée mise à l’eau la nuit, pour que je puisse nager par-dessus elle et lorsque je regardais les poids de la corde, je voyais des rats. J’ai également aperçu des danseuses hawaïennes sur un kayak, j’étais aussi persuadé que je voyais le fond de la mer, mon cerveau dessinait un banc de sable.

Avez-vous eu des séquelles physiques après autant de temps passé dans la mer ?

Oui, nous sommes victimes des effets du sel sur la peau, la bouche, les muqueuses. J’ai beaucoup souffert de cela, mais heureusement, ce que j’ai eu est le résultat d’une bonne préparation. Chaque heure passée dans de l’eau salée est une heure de trop, chaque mouvement compte sachant que je fais un coup de bras par mètre donc 50 000 coups de bras à droite et 50 000 coups de bras à gauche. C’est donc évident qu’il va y avoir des frottements, des petites blessures. Ma combinaison n’était pas forcément conçue pour ce genre de défi mais Décathlon a fait du super travail et ce n’est pas terminé avec une future combinaison longue distance et toutes températures. 

Pour vous dire je n’ai même pas eu une seule courbature, ce qui montre que nous avons fait un formidable travail de préparation. La nutrition pendant l’effort s’est super bien passée, ça me rassure encore plus pour l’année prochaine. Je sais que je suis capable de réaliser ce record. Très peu de nageurs peuvent s’atteler à une distance pareille, c’est bien pour cela que c’est un record du monde. Voir les experts et le monde entier m’encourager à recommencer et à fixer ce nouveau standard de distance qu’aucun Homme n’a jamais atteint, c’est un peu l’équivalent d’aller dans l’espace pour moi. 

C’est une fierté de partager toutes nos découvertes et nos connaissances sur la Méditerranée et toute sa biodiversité.

Pause repas durant la traversée © Noam Yaron

Quel est votre état d’esprit pendant ces longues heures de nage et quelle est l’importance de votre équipe dans ces moments ? Après cette expérience, quels ajustements envisagez-vous pour vos prochaines traversées ?

À bord du bateau il y avait ma copine et mes deux parents, mais je dirais que je ne pense pas à grand chose quand je nage, le but n’est pas du tout d’être dans le moment présent. Il faut se détacher de ce que l’on connaît, de nos pensées, il faut se mettre en mode pilote automatique parce qu’être conscient de chaque mouvement pendant plus de 48 heures serait bien trop fatiguant. 

On réfléchit un peu au début, si on n’a rien oublié, si tout est ok, puis on se met dans un état de transe, presque. Dans cet état d’inconscient compétent qui permet d’avancer sans trop penser. 

Le niveau requis pour atteindre l’autre rive et surtout pour le faire de manière stratégique nous a montré que prendre trop de personnes proches n’est pas forcément la meilleure stratégie. L’année prochaine je reverrai la distribution des rôles pour avoir quelque chose qui ressemble plus à la NASA et un peu moins à la Croisière qui s’amuse (rires). Le plaisir est très important mais plus on prend de plaisir plus c’est long et plus c’est difficile pour tout le monde. Il faut être dans une optique de record, ce qui n’a peut-être pas assez été le cas cette fois.

On apprend en faisant, on apprend on se trompant, l’échec fait partie de la réussite même si d’après moi nous n’avons pas du tout réalisé un échec, bien au contraire.

L’équipage ainsi que les proches de Noam à son arrivée à Monaco © Johan Assenza

Quelles découvertes scientifiques avez-vous faites en mer ?

La recherche scientifique a été une grande réussite avec ces 100km parcourus. La première étape était le comptage de tous les cétacés que nous avons vus, afin de les cartographier sur des zones et les transmettre aux organisations compétentes.

Nous avons également échantillonné l’eau pour en prélever l’ADN environnemental, afin de pouvoir connaître précisément les différentes espèces qui passent dans les zones que j’ai pu traverser. Nous allons peut-être découvrir des espèces que l’on croyait éteintes, ce qui serait une victoire incroyable.

Enfin, nous avons analysé le plancton, qui est à la base de la chaîne alimentaire. Il est très sensible aux variations climatiques et nos recherches vont permettre de connaître sa vraie santé actuelle.

Quelle somme avez-vous récoltée durant ces 48 heures de nage en faveur de la Méditerranée ?

Nous avons collecté à peu près 25 000 euros avec notre plateforme de mètres cubes, où les personnes pouvaient préserver, à hauteur de 5 euros le mètre cube, la Méditerranée. Ils pouvaient également devenir co-détenteurs de ce record. 

Nous avons eu un énorme engouement pendant le défi, je ne sais pas si nous avons eu une baisse de participation avec l’interruption mais cela reste assez minime par rapport au soutien que nous recevons avant, pendant et après. Ces fonds sont majoritairement utilisés pour soutenir des efforts de conservation en Méditerranée et autres projets sportifs de ce style, cet argent ne me revient pas du tout.

Enfin, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours ?

De la chance. Je pense qu’il faut beaucoup de chance pour se lancer un tel défi. Je pense que je maîtrise 4% de ce qui peut se passer, c’est-à-dire moi, ma santé, ma nutrition, mon sommeil et ma manière de réagir à l’imprévu. Tout le reste c’est l’équipage, le bateau, les vagues, la météo, où il faut réagir le plus rapidement possible. 

La grande difficulté aujourd’hui va être de rechercher des fonds pour relancer cette campagne et cette tentative. On se rend compte, avec les chiffres que nous avons générés et en termes de visibilité, que c’est très rentable pour un sponsor de nous soutenir.

Sinon, je souhaite continuer à prendre du plaisir dans ce que je fais. J’ai beaucoup de chance de pouvoir faire ce métier, d’avoir créé ma propre réalité et de nager en faveur d’une cause qui me tient à coeur. Je me réjouis de pouvoir toucher ces dizaines de millions de personnes à travers le monde, c’est très valorisant. J’ai hâte d’être à cette deuxième tentative et des autres défis qui m’attendent ! 

© Noam Yaron