Brève

Mareterra ou l’immobilier le plus cher du monde selon le Financial Times

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Une fois le chantier terminé, six hectares de surface auront été ajoutés au territoire de la Principauté. ©Mareterra

Alors que l’ambitieux quartier de Mareterra doit être officiellement inauguré au début du mois prochain, le Financial Times a publié un article consacré à ce projet. Les propriétés designées par Renzo Piano, Tadao Ando et Lord Norman Foster ont fait grimper les prix jusqu’à 120 000 euros le m² dans certains cas. Toutes ont été vendues… 

En 1861, Monaco a cédé 95 % de son territoire à la France en échange de son indépendance. Grâce à sa réputation en matière de sécurité, d’éducation de qualité et de fiscalité avantageuse, la Principauté est devenue un lieu très prisé des très riches. Cependant, pour accueillir cette population croissante, Monaco n’a d’autre choix que de s’étendre en hauteur avec des immeubles ou vers la mer. C’est ainsi qu’est né le quartier de Mareterra, décrit par le Financial Times comme « l’immobilier le plus cher du monde. » Achevé en avance, ce nouveau projet sera inauguré début décembre.

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L’article cite les promoteurs, qui révèlent que le terrain a coûté 1 milliard de livres sterling, tandis qu’un autre milliard a été dépensé pour la construction. Ce projet a été financé par neuf familles, toutes monégasques (Brianti, Casiraghi, Pastor) ou résidentes de la Principauté.

Mareterra n’est pas le premier projet d’extension en mer à Monaco. Le Larvotto a été créé dans les années 1960 et Fontvieille, avec ses 23 hectares supplémentaires, a vu le jour dans les années 1970. Aujourd’hui, Monaco couvre une superficie d’un peu moins de 2 km². Mareterra augmente ce chiffre de 3 %, pour un coût d’environ 2 milliards d’euros, avec 110 appartements, quatre maisons et dix villas, selon le Financial Times. La moitié de la superficie est dédiée aux espaces publics avec notamment une promenade de 500 mètres en bord de mer.

Plus de 40 % du nouveau quartier est constitué d’espaces verts, avec près de 1 000 arbres et une végétation typique du maquis provençal. On y trouve également des étangs, des chemins et des passerelles, donnant à ce lieu une atmosphère d’oasis au sein de Monaco, connu pour son urbanisation dense.

Mareterra Monaco
40 % du quartier sont dédiés aux espaces verts

Il s’agit de notre premier éco-quartier national

Prince Albert II

Le Souverain a confié au Financial Times : « Ce projet reflète la promesse durable de Monaco de préserver la beauté et la biodiversité uniques de la Méditerranée tout en répondant aux besoins d’une Principauté moderne et durable. » Le quartier respecte les normes de durabilité « Haute Qualité Environnementale », tant pour sa construction que pour son fonctionnement. Il est équipé de 9 000 m² de panneaux solaires, des pompes à chaleur alimentent le chauffage et la climatisation, et l’eau de pluie est collectée pour irriguer les espaces verts.

À la demande du Prince, Renzo Piano est revenu en Principauté avec « Le Renzo », un immeuble de 62 mètres de haut et 125 mètres de long, rappelant un immense paquebot flottant à cinq mètres du sol grâce à des colonnes. Des commerces et restaurants occuperont l’espace situé dessous. Ses 50 appartements, tous d’au moins 400 m², incluent un penthouse en quadruplex. Le Financial Times indique que la moitié des acheteurs sont des résidents déjà établis, tandis que l’autre moitié est composée de nouveaux arrivants.

Les appartements de Mareterra offrent des vues exceptionnelles dans toutes les directions mais plus particulièrement sur la mer. Selon Ianis Ennaji, de la banque Barclays, « la demande pour de grandes maisons familiales est en hausse ». Les familles demandant la résidence doivent désormais disposer d’un logement adapté à tous leurs membres, et Mareterra répond parfaitement à ce besoin.

Une attention particulière à l’environnement avant la construction

Le Financial Times détaille les mesures environnementales prises avant le début du projet. Des pêcheurs, de Monaco à Toulon, ont aidé à déplacer des bars depuis la zone du chantier vers des lieux plus éloignés. Une parcelle de 500 m² de posidonie a été relogée à proximité, et un récif corallien a été protégé des potentiels dommages. Ces efforts, supervisés par des experts scientifiques, ont permis de s’assurer que le projet respecte voire améliore l’environnement marin.

Il a ensuite fallu récupérer le terrain, en le draguant jusqu’à un rebord rocheux de 50 mètres de profondeur, en 2018. Une digue en pierre a ensuite été construite pour soutenir d’énormes caissons en béton, créant ainsi une ceinture remplie de sable. Les caissons ont été construits de manière à offrir un nouvel habitat à la faune marine.