« J’ai l’AS Monaco dans le cœur » : Florian Vietti, responsable du Club des Supporters de Monaco à Londres
Fidèles supporters de l’AS Monaco, Monaco Tribune vous donne la parole, à travers la série « J’ai l’AS Monaco dans le cœur ». Rencontre avec Florian Vietti, responsable de l’antenne du CSM dans la capitale britannique.
Fervent défenseur de l’ASM depuis son plus jeune âge, Florian Vietti, 25 ans, nous raconte son histoire singulière avec le club de la Principauté et les coulisses de la création de l’antenne à Londres, qui a vu le jour l’été dernier.
Quel a été l’élément déclencheur pour créer cette antenne à Londres ?
Je suis originaire de Monaco et lorsque j’ai déménagé à Londres, je me suis du même coup éloigné du Stade Louis II. C’est une ville qui compte une grande communauté de Français et donc potentiellement des supporters de l’AS Monaco. On trouve des supporters du Paris Saint-Germain, de l’Olympique lyonnais, mais aussi du Real Madrid, de la Juventus… C’est la capitale mondiale du football ! Lorsque j’ai échangé avec le Club des Supporters de Monaco, ils étaient très ouverts à ce projet et m’ont confirmé que de nombreux membres vivaient déjà ici.
Combien de membres compte l’antenne ? D’où viennent-ils ?
Pour l’instant, nous sommes une quinzaine. Le fait que le club n’ait pas encore effectué de déplacement à Londres cette saison n’aide pas. Parmi nos membres, il y a un fan de Scunthorpe, au nord de l’Angleterre, un autre qui vit au pays de Galles, ainsi que des supporters venus de la région parisienne ou de Lyon. Le nom de notre communauté est Munegu London, mais nos membres viennent de tout le Royaume-Uni.
À long terme, notre objectif est de faire grandir le groupe et d’en faire une communauté dynamique, capable de se retrouver dans les pubs ou de se déplacer ensemble, que ce soit pour le championnat ou les coupes d’Europe. Notre antenne est encore jeune, mais elle a beaucoup de potentiel. Certaines existent depuis quinze, voire vingt ans, et comptent des centaines de membres. J’espère qu’au fil des prochaines années, nous pourrons, nous aussi, élargir notre cercle de fans.
Comment le club est-il perçu outre-Manche ? Quelle place occupe-t-il dans l’esprit des Britanniques ?
Au-delà du club, ce sont surtout les noms qui marquent les esprits : Paul Pogba, Radamel Falcao, Kylian Mbappé… Ce sont ces joueurs qui viennent en tête avant même le club en lui-même. Je dirais que l’AS Monaco bénéficie d’une notoriété modeste, mais certaines individualités contribuent à son rayonnement international. Des joueurs comme Bernardo Silva, aujourd’hui à Manchester City, ou Fabinho, passé par Liverpool, participent à cette bonne image. À Londres, il est rare d’entendre des critiques envers les clubs, ce qui est plus fréquent en France. La culture anglaise du football est fondée sur l’échange et le respect.

Quelles sont les opérations mises en place depuis la création de l’antenne ?
On a fabriqué notre première écharpe. Pour les chants, j’ai déjà quelques idées, mais rien n’est encore arrêté. Mon objectif, c’est d’organiser un beau déplacement pour le dernier match de la saison au stade Louis-II, face à Lille — celui qui réunit les différentes antennes. J’aimerais vraiment réussir à rassembler tout le monde pour partir à Monaco, un endroit que je connais très bien.

À quand remonte vos premiers souvenirs avec l’AS Monaco ?
Mon premier match remonte à la saison 2006-2007 face à Toulouse à domicile. C’était ma première année au stade. J’avais également assisté à celui face au Mans, où le milieu ivoirien Yaya Touré avait marqué. J’avais ensuite été abonné de 2007 à 2014.
Vous êtes né à Monaco. Quels sont vos liens avec le club de la Principauté ?
J’ai en effet été au centre de formation du club, en U17 puis en U19, sous les ordres de Frédéric Barilaro, l’actuel entraîneur. J’ai eu la chance d’être à la fois supporter depuis l’enfance et joueur à un bon niveau au sein du club. J’ai même eu l’occasion de m’entraîner quelques fois avec la réserve et l’équipe professionnelle, lors de la saison du dernier titre de champion, en 2016-2017.
Vos impressions sur le début de saison de l’ASM ?
La saison actuelle ressemble un peu aux trois précédentes. La différence, c’est qu’on avait l’habitude de bien les terminer, alors qu’aujourd’hui, c’est plutôt l’inverse. Je pense que le changement d’entraîneur est lié à cela : quand les joueurs ne sont plus réceptifs au discours du coach, il faut savoir tourner la page. Le club l’a compris. Certains joueurs n’arrivaient plus à progresser. Le nouveau coach reste peu connu du grand public, il faudra voir ce qu’il apporte. J’aimerais que les entraîneurs puissent rester trois, quatre, voire cinq saisons. Les derniers n’ont pas dépassé deux ans. On a besoin de stabilité, surtout pour nos jeunes joueurs.
Avez-vous des échanges avec les autres antennes ?
En tant que président d’antenne, nous avons un groupe de discussion qui nous permet d’échanger sur les sujets administratifs. C’est un espace d’organisation où chacun peut donner son avis. J’échange aussi régulièrement avec des amis supporters de l’AS Monaco.
Quelle est votre opinion sur les futurs sièges du stade Louis-II ?
C’est une excellente nouvelle. Au-delà de ça, il s’agit d’un vrai rajeunissement du stade, qui en avait bien besoin. Je discutais récemment avec un supporter de la Juventus, qui connaît bien le club, et il me disait ne pas comprendre pourquoi les sièges étaient jaunes. C’est une décision du gouvernement monégasque, qui a entendu la demande des supporters. J’ai hâte de découvrir la nouvelle enceinte une fois rénovée.











