Publicité »
Publicité »
Reportage

L’impressionnant record du monde détenu par Julien Bouron, grand fan de l’AS Monaco

Julien Bouron possède 1 146 maillots de l'AS Monaco © AS Monaco
Julien Bouron possède 1 146 maillots de l'AS Monaco © AS Monaco

Tombé amoureux du club de la Principauté dès son plus jeune âge, l’homme de 31 ans, originaire d’un petit village de Bourgogne entre Dijon et Auxerre, nous raconte, en exclusivité pour Monaco Tribune, sa passion pour les maillots monégasques.

Habituellement, le Centre de Performance de La Turbie voit les joueurs de l’AS Monaco fouler les terrains d’entraînement pour préparer les matches. Il y a un mois, ce sont des maillots du club qui ont envahi la pelouse. Des pièces de collections uniques retraçant toute l’histoire du club de la Principauté, des années 50 à nos jours. En tout, ce sont pas moins de 1 146 maillots répartis en diagonale, emblème de l’ASM, du plus ancien au plus récent, qui ont été homologués par le commissaire de justice représentant la SCP Fontaine-Pedroni. Tous sont la propriété de Julien Bouron, qui partage son obsession toujours aussi intense, de détenir de nouvelles pièces pour enrichir sa panoplie.

Julien Bouron
Julien Bouron, un collectionneur passionné © Loïc Savaresse – Monaco Tribune

« Retracer l’histoire du club à travers les maillots »

Son amour pour l’ASM remonte à l’âge de 6 ans, après une victoire du club à Auxerre en mars 2000, année du septième titre de champion de France. Depuis, il se voit offrir un maillot domicile à chaque anniversaire et un maillot extérieur à chaque Noël. C’est à 12 ans qu’il obtient son premier, celui porté en Coupe de la Ligue par l’ancien milieu argentin Lucas Bernardi. « C’est le plus beau jour de ma vie », se remémore-t-il alors qu’il se trouve dans la région avec ses parents pour les vacances.

Julien Bouron n’accorde aucune importance à la situation sportive de Monaco. À ses yeux, la motivation se trouve ailleurs. « Je pars du principe que l’histoire d’un club ne se résume pas uniquement aux bons moments. C’est un peu comme une relation amoureuse. Parfois, il y a des hauts et des bas. Les années noires font aussi partie de l’histoire. Je collectionne aussi bien les maillots du club lorsqu’il était au fin fond de la Ligue 2 que quand il disputait la finale de la Ligue des champions. L’objectif est de retracer l’histoire du club à travers les maillots », explique-t-il.

Grâce à un réseau de contacts très fourni, Julien Bouron reste toujours à l’affût sur Internet pour dénicher la perle rare. Pour faire sa sélection, il va se baser sur un modèle, un flocage particulier. Vivant à la campagne, il stocke ses pièces de collection dans une pièce de 30 m². Environ 95% des maillots font partie de son catalogue et les 5% restants lui servent de monnaie d’échange pour acquérir ceux qui lui manquent.

« La diagonale, la marque de fabrique de l’ASM »

Parmi les maillots qui comptent pour lui, Julien ne cache sa préférence pour ceux conçus par la marque américaine à la virgule à la fin des années 80, « avec des rayures brillantes ». Mais ce qui l’a indéniablement attiré, c’est la mythique diagonale, dessinée par la Princesse Grace au début des années 60. « Elle est très symbolique. C’est la marque de fabrique de l’ASM. Chaque année lorsque le maillot sort, j’entends souvent dire qu’il est identique à la saison précédente. Au contraire, c’est ce qui fait notre identité et je trouve que c’est un marqueur très fort », indique-t-il.

Pour obtenir les précieux sésames, Julien Bouron se déplace rarement dans les stades et privilégie davantage sa popularité sur les réseaux sociaux, où il reçoit régulièrement des offres. Il lui déjà arrivé d’acquérir l’an dernier à prix d’or la tunique à rayures portée par l’ASM dans les années 50. S’il possède autant de pièces, le collectionneur s’intéresse de près à l’histoire du club Rouge et Blanc et confie que ses idoles s’appelaient Henri Biancheri ou Jean Petit, d’anciennes gloires qu’il n’a jamais vu jouer mais sur lesquelles il s’identifie. En outre, le défenseur Gaël Givet, figure marquante des années 2000, est le joueur le plus floqué sur ses maillots. Un pur hasard selon lui.

L’homme n’éprouve aucune lassitude à agrandir sa gamme de maillots, dont il sait pour chacun d’entre eux à quel match, quelle année il correspond. Mais il affirme qu’il ne se séparera jamais de « celui à rayures et de la finale de la Ligue des champions ». Désormais seul détenteur de ce record, Julien Bouron détrône Florian Thürler, un fan de Liverpool qui avait exposé en août dernier en Suisse ses 1 048 maillots. « Je vais lui envoyer un message alors ! », plaisante-t-il.

Le maillot à rayures datant des années 50 © Stéphane Renaux – Monaco Tribune

À noter que le club a tenu à réagir par l’intermédiaire d’Olga Dementeva, directrice générale adjointe : « Nous sommes heureux d’avoir pu soutenir la démarche de Julien, dont le but est de partager sa passion à travers sa collection. Au-delà du challenge qu’il s’est fixé avec le record, cette présentation offre l’occasion de voyager dans le temps et de revivre la riche histoire de l’AS Monaco. »