Brève

Éducation à Monaco : l’irrésistible ascension du secteur privé

Le secteur privé a gagné 89 élèves tandis que le public a perdu 88 élèves © Tima Miroshnichenko ) Pexels
Le secteur privé a gagné 89 élèves tandis que le public a perdu 88 élèves © Tima Miroshnichenko ) Pexels

L’Institut monégasque de la statistique (IMSEE) dévoile son dernier focus sur l’éducation, révélant un système scolaire stable mais marqué par une progression notable du secteur privé.

Le système éducatif de la Principauté accueille 6 566 élèves pour l’année scolaire 2025-26, un chiffre quasi identique à celui de l’année précédente (6 565). Cette stabilité masque toutefois des dynamiques contrastées entre les deux secteurs d’enseignement : le public rassemble 63 % des effectifs contre 37 % pour le privé, une répartition qui tend progressivement à évoluer.

Le privé gagne du terrain

L’analyse de l’IMSEE met en lumière une tendance de fond : le secteur privé enregistre une hausse de 89 élèves, tandis que le public en perd 88. Sur la dernière décennie, les établissements privés ont vu leurs effectifs progresser de 20 %, alors que le public a reculé de 6 %. L’ouverture de la British School of Monaco et l’extension de l’International School of Monaco expliquent en grande partie cette évolution.

Une mosaïque de 92 nationalités

Les écoles monégasques reflètent le caractère cosmopolite de la Principauté. Pas moins de 92 nationalités différentes se côtoient dans les salles de classe ! Les élèves français représentent la première communauté avec 38 % des effectifs, devant les Monégasques (20 %) et les Italiens (12,7 %). Les Britanniques (5,9 %) et les Russes (2,4 %) complètent ce panorama multiculturel.

Sept élèves sur dix résident en Principauté

La majorité des élèves habite à Monaco, soit près de 69 % d’entre eux. Les communes limitrophes françaises, comme Beausoleil, Cap-d’Ail, La Turbie et Roquebrune-Cap-Martin, fournissent un quart des effectifs. Cette proportion varie selon le secteur : les résidents monégasques privilégient davantage le privé, tandis que les frontaliers se tournent majoritairement vers le public.