Le Grand Prix de Formule 1 de Monaco fêtera ses 90 ans cette année. Il demeure un des tracés les plus mythiques du circuit.
Les dates sont désormais officielles. La 77e édition du Grand Prix de Formule 1 de Monaco se disputera cette année du 23 au 26 mai. Une édition exceptionnelle au moins pour deux raisons. D’abord parce que le Grand Prix fêtera en 2019 son 90e anniversaire. Ensuite parce qu’un régional de l’étape, Charles Leclerc, nouveau pilote Ferrari, prendra le départ avec de vraies chances de l’emporter.
Un tracé mythique
Gagner à Monaco a de toute façon une saveur particulière. Le mythique tracé de la principauté, qui ne mesure que 3,367 kilomètres, est l’un des plus durs du championnat du monde de Formule 1. Serpentant autour du port Hercule, dans les rues de Monte-Carlo et de la Condamine, sur une piste étroite laissant peu de latitude aux dépassements, il contraint les pilotes à boucler ses 78 tours à allure modérée. Il faut dire que l’absence de dégagement entre la piste et les rails de protection oblige à la plus grande prudence, surtout dans les virages, particulièrement serrés. Des grues sont même disposées tout au long du parcours pour dégager au plus vite les monoplaces accidentées ! Car la moindre erreur de pilotage peut être fatale.
Première édition en 1929
Ces caractéristiques en font un circuit unique qui perdurent à travers l’histoire même si des améliorations constantes lui ont été apportées au fil des années par l’Automobile Club de Monaco.
Ce dernier organise l’événement depuis sa création, en 1929. Son président d’alors, Anthony Noghès, conçoit le circuit sous les auspices du prince Louis II et avec l’appui du pilote monégasque Louis Chiron. Le pari est de taille pour le plus petit Etat européen après le Vatican. Organiser un événement de cette envergure sur un territoire aussi exigu – environ 1,5 km2 à l’époque – relève de la gageure. Mais c’est la condition indispensable pour que l’Automobile club soit reconnu internationalement par la Commission sportive internationale, aujourd’hui Fédération internationale de l’Automobile (FIA), qui gère les plus importantes courses automobiles mondiales. Et le défi est relevé avec brio.
Un temps fort du calendrier
Le 14 avril 1929, 16 concurrents s’élancent pour une course de 100 tours du circuit. La vitesse moyenne est de 80 km/h. Cette première édition est remportée par William Grover-Williams au volant d’une Bugatti 35 B. Triomphe populaire, le rendez-vous devient rapidement incontournable. En 1932, sir Malcolm Campbell, qui vient d’exploser le record du monde de vitesse à 408,621 km/h, remporte la course. Une course qui disparaît du calendrier en 1938 à cause du contexte mondial. Elle revient après la guerre, en 1947. Le 21 mai 1950, Juan Manuel Fangio remporte sa 11e édition. Mais ce n’est que depuis 1955 qu’elle figure chaque année au calendrier du championnat du monde de F1. Elle en est même l’un des temps forts tant son aura internationale est grande et connu de tous, même des moins passionnés de sport automobile. Le record de victoires sur ce circuit en Formule 1 est détenu par Ayrton Senna. Le pilote brésilien s’est imposé à six reprises en dix participations.
Charles Leclerc, premier monégasque à remporter a course ?
C’est tout ce que l’on souhaite à Charles Leclerc. Au volant de sa Sauber, le jeune pilote monégasque de 21 ans a fini 13e du dernier championnat du monde pour sa première saison en F1. A lui d’écrire la suite de cette fulgurante ascension. Désormais pilote Ferrari, il hérite d’une monoplace compétitive. S’il gagnait le Grand Prix de Monaco, le natif de Monte-Carlo deviendrait le premier Monégasque de l’histoire à remporter la course.
Pour retrouver la trace d’un représentant de la principauté sur le podium, il faut remonter à 1950. Cette année-là, Louis Chiron, se classa deuxième de la course.