Reportage

Grand Prix de F1 de Monaco prolongé, l’immense soulagement des commerçants

boutiques-monaco-commerce-detail-imsee
Monaco Tribune

L’annonce du prolongement pour au moins trois années supplémentaires du Grand Prix de Monaco a fait des heureux en Principauté. Surtout du côté des commerçants, qui attendent chaque année avec impatience la semaine de course, synonyme de lancement de la saison estivale. Nous sommes allés à leur rencontre. Extraits.

C’est une rue mythique, qui s’illumine chaque année au moment du Grand Prix de Monaco. Le dernier week-end de mai, la fréquentation de la rue Princesse Caroline explose.

Publicité

Les touristes, venus du monde entier, et les passionnées de sport automobile, se succèdent, au milieu des étals, où sont exposés les écharpes, drapeaux, et casquettes, aux couleurs de Ferrari, Mercedes ou Alpine.

Alors forcément, au moment d’interroger les commerçants rue Princesse Caroline, les sourires se sont succédés d’un magasin à un autre. À commencer par celui d’Alain Latore, gérant de la boutique de chaussures Les Capucine’s, ravi de vivre en mai 2023 la 80e édition du Grand Prix de Monaco.

Les touristes et les fan afflux du monde entier

« La semaine du Grand Prix est mythique. C’est une semaine exceptionnelle pour tous les commerçants, affirme-t-il. C’est à cette période de l’année que l’on réalise nos meilleures journées. Plus il y a du monde, plus on a de chance de vendre. Et pendant une semaine de Grand Prix, je dirais qu’il y a entre 100 000 et 150 000 personnes qui passent dans la rue Princesse Caroline. »

Un constat partagé par Murielle Mouflard, à la tête avec son fils du salon de coiffure Odysée. « Le Grand Prix de Monaco ne doit pas disparaître. Pour l’ambiance et aussi forcément pour les commerçants. C’est la période de l’année où l’on vend le plus. Les gens viennent, sont heureux et dépensent pratiquement sans compter. »

Plus bas, au coin de la rue, à quelques mètres seulement de la ligne de départ du Grand Prix, au tabac presse Le Khedive, le soulagement est immense, là aussi. « Le Grand Prix offre du travail à beaucoup de saisonniers, confie Kareen Salvo. C’est le début de la saison estivale. Pour nous, c’est beaucoup, beaucoup de travail. On vend énormément de souvenirs, de magnets, de drapeaux et de voitures miniatures. Surtout cette de Charles Leclerc, qui se vend énormément ! »

Au marché de La Condamine, la nouvelle a aussi de quoi ravir. Thierry Alla le premier. « C’est une superbe nouvelle pour tous les fans de voitures, affirme-t-il, en pleine préparation d’un bouquet. Le Grand Prix de Monaco est né avec la Formule 1 et inversement. On est content que le Grand Prix soit prolongé pour trois ans de plus, mais on espère que cela va continuer encore. C’est l’évènement qui lance notre saison. »

Une bouffée d’oxygène pour les restaurateurs aussi

Un lancement de saison qui concerne aussi les restaurateurs. Inauguré en mai dernier sur le port Hercule une semaine seulement avant le Grand Prix de Monaco, La Môme Monte-Carlo a déjà tiré un bilan plus que positif de l’organisation de l’un des évènements les plus mythiques au monde.

« L’importance économique du Grand Prix est énorme, admet Antoine Lecorche, coassocié avec son frère Ugo de La Môme Groupe. Cela a permis de lancer les équipes et de pouvoir recruter plus tôt dans la saison. C’est une manne financière importante, qui va même au-delà des chiffres réalisés parfois en pleine saison estivale. C’est une concentration sur quelques jours très importante. »

Et si certains monégasques préfèrent partir au moment du Grand Prix, « chaque année, je m’en vais pour éviter les nuisances » nous confie un passant, pour Murielle Mouflard, pas question de manquer une édition. « L’ambiance est unique. Je ne manquerai ça pour rien au monde. »

Ça tombe bien, le Grand Prix de Monaco aura lieu au moins jusqu’en 2025. D’ici là, les commerçants monégasques peuvent souffler.