Récit

Pourquoi les frères Charles et Arthur Leclerc viennent de marquer l’histoire de la Formule 1

Pour la première fois de l’histoire de la Formule 1, deux frères ont roulé en même temps pour une même écurie © Scuderia Ferrari

Ce dernier week-end de la saison s’annonce exceptionnel pour la Scuderia Ferrari au Grand Prix d’Abu Dhabi. Alors que l’écurie se bat pour le titre des Constructeurs, les Monégasques Charles et Arthur Leclerc viennent de marquer l’histoire de la Formule 1 en devenant la première fratrie à piloter ensemble pour une même écurie lors des premiers essais libres.

Pour la première fois depuis l’introduction des moteurs hybrides en 2014, Ferrari se trouve en lice pour décrocher le titre des Constructeurs à l’issue de la dernière course de la saison. Mais ce n’est pas tout. Ce matin, lors de la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Abu Dhabi, un autre moment spécial attendait le pilote monégasque Charles Leclerc : son frère cadet, Arthur, a pris le volant de la seconde Ferrari SF-24.

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« Ce sera un moment très spécial », a confié Charles avant de monter dans sa monoplace. « Parce qu’en un sens, cela signifie que tous les sacrifices que ma famille a faits auront eu un but ». Arthur, âgé de 24 ans, a remplacé le pilote espagnol Carlos Sainz pour cette séance, conformément à la règle de la FIA imposant à chaque équipe de faire rouler un pilote « rookie » (nouvelle recrue) au moins deux fois par saison.

Arthur Leclerc : Du championnat d’endurance à la F1

Ce week-end représente un jalon important dans la carrière d’Arthur, qui a déjà fait ses preuves dans le Championnat d’Italie GT Endurance, où il a remporté le titre cette année au volant d’une Ferrari 296 GT3.

Cette session a donc été l’occasion rêvée pour le cadet des Leclerc, membre de la Ferrari Driver Academy et pilote de développement pour la Scuderia Ferrari, de faire ses débuts en Formule 1 dans l’ombre de son frère aîné.

« Toute ma famille vient de Monaco pour cela », a ajouté Charles. « Espérons que ce soit le début d’un week-end parfait à retenir. Un conseil ? Je lui ai simplement dit de prendre du plaisir ».

Résultats des essais libres 1 : Charles en tête, Arthur en apprentissage

Lors de la première séance d’essais libres ce vendredi matin, Charles Leclerc a été le plus rapide, signant le meilleur temps en 1’25″321 après 19 tours, tandis qu’Arthur a terminé à la 18e place avec un temps respectable de 1’26″179 après 22 tours.

Malheureusement, le début de séance a été marqué par une mauvaise nouvelle pour Ferrari : la SF-24 de Charles a nécessité un changement de batterie, ce qui lui vaut une pénalité de dix places sur la grille de départ dimanche. Malgré cela, l’écurie italienne reste confiante pour la suite du week-end.

Du côté d’Arthur, sa session s’est déroulée comme prévu, tout en collectant des données pour l’équipe. Son programme de travail comprenait des tours avec des appareils de mesure aérodynamique avant de chausser des pneus Soft pour améliorer son chrono.

« Nous étions un peu confus à la radio car les deux frères ont quasiment la même voix. Toute l’année, Arthur fait un énorme travail sur le simulateur. Conduire en F1 est la meilleure façon de le faire progresser et de le garder dans le travail », a déclaré Frédéric Vasseur, Directeur de la Scuderia Ferrari, sur Canal+.

Avant de rentrer aux stands, les deux frères ont aligné leur monoplace côte à côte pour se saluer d’un signe de la main. Un moment fraternel rare et fort sur un circuit.

Ferrari en quête du titre des Constructeurs

Côté compétition, Ferrari a encore une chance de remporter le championnat des Constructeurs, mais cela nécessitera une performance sans faille. « Nous devons tout exécuter parfaitement, car cela nécessite une arrivée en 1-2 pour nous. Ensuite, il faudra probablement qu’il se passe quelque chose de mauvais pour nos adversaires », a expliqué Charles.

Le Monégasque sait que les quatre meilleures équipes (McLaren – 640 points, Ferrari – 619, Red Bull – 581 et Mercedes – 446) seront serrées sur ce circuit : « Nous devons nous assurer que, cette fois, les millièmes de seconde soient en notre faveur ».