Oleksiy Yefimov : « Cette finale d’Euroligue nous donne encore plus faim pour la saison prochaine »

Dans un entretien accordé à Roca Sphère sur TVMonaco, le directeur exécutif de l’AS Monaco Basket dresse un bilan contrasté d’une saison historique mais sans trophée, tout en affichant ses ambitions pour 2025-2026.
Oleksiy Yefimov ne cache pas la déception : pour la première fois depuis 2021-2022, Monaco termine avec une « saison blanche », sans aucun trophée. Pourtant, le dirigeant refuse de parler d’échec total. « C’était intense, intéressant, difficile comme saison. C’était aussi historique parce que pour la première fois on est arrivé en finale d’Euroligue », souligne-t-il.
La campagne européenne brille particulièrement : finaliste de l’Euroligue avec un budget classé seulement 9e ou 10e sur 18 équipes participantes, l’AS Monaco Basket a prouvé qu’il pouvait rivaliser avec les géants européens. « Être la deuxième meilleure équipe en Europe, c’est pas si facile à atteindre », rappelle Yefimov.
Le marathon final : fatigue ou manque d’expérience ?
La fin de saison a été éprouvante : 12 matchs en 26 jours après le Final Four d’Abu Dhabi. Mais le directeur exécutif refuse les excuses : « On ne veut pas trouver d’excuses. Du début, on savait que si on allait jusqu’au bout pour l’Euroligue, il fallait disputer plus de 19 matchs. »
L’élimination face au Paris Basketball en finale de Betclic Élite (3-2) reste particulièrement amère. La Roca Team avait pourtant remonté un déficit de 0-2, mais la défaite des matchs à Bourg et Chalon pendant la préparation du Final Four a coûté l’avantage du terrain.
Vassilis Spanoulis, l’homme providentiel
L’arrivée de Vassilis Spanoulis en cours de saison a transformé l’équipe. « Quand Spanoulis est venu et a coaché l’équipe, on a tous compris qu’on avait besoin de resserrer le jeu sur certaines positions. C’était en fait la partie manquante », explique Yefimov.
Le dirigeant balaye les questions sur l’expérience limitée du coach grec : « Quand on a amené Vassilis dans notre projet, c’était pas simplement un coach qu’on amenait. Si vous posez la question à n’importe quel joueur qui a été coaché par lui, tout le monde va dire la même chose : c’est une source d’inspiration. »
Mike James reste, le mercato s’active
Concernant l’avenir de Mike James, suspendu pendant les play-offs, Yefimov se veut rassurant : « Comme le président le dit, on est une famille et dans une famille on trouvera toujours un terrain d’entente. Mike ne nous quitte pas. »
Le club a déjà officialisé l’arrivée de Kevarrius Hayes en provenance de Paris. D’autres renforts sont attendus, même si les négociations avec Nicolas Mirotic n’ont pas abouti.
L’Euroligue élargie, un défi supplémentaire
La saison prochaine s’annonce encore plus chargée avec l’arrivée de Valence et Dubaï en Euroligue, soit quatre matchs supplémentaires et dix semaines doubles. « Il y aura des nouvelles destinations, va devoir passer plus de temps dans l’avion encore plus que cette saison », anticipe Yefimov.
Malgré une invitation d’un an seulement (contre cinq pour Dubaï), le dirigeant reste confiant : « Monaco pense qu’on mérite pas seulement une invitation. On a besoin de faire partie intégrante de l’Euroligue et de sa famille. »
L’objectif reste inchangé pour 2025-2026 : décrocher enfin ce premier titre européen qui échappe encore à la Roca Team.