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Interview

ONE MASTERS Monaco : Un salon privé d’art et de joaillerie à Monte-Carlo

Boccara
L’accent a été mis sur une exposition soigneusement curatée, réunissant de grandes galeries d’art internationales, des designers de renom et des maisons de joaillerie d’excellence © Monaco Tribune

Du 9 au 11 juillet, le One Monte-Carlo a accueilli ONE MASTERS Monaco, un salon privé organisé par Art and Jewels of the World, qui s’inscrit dans la Monaco Art Week et réunit art, design et joaillerie d’exception.

ONE MASTERS Monaco mise sur l’éclectisme. Dans les salles des Arts et Jean Cocteau, l’exposition rassemble grandes galeries d’art internationales, designers de renom et maisons de joaillerie d’excellence. Côté art, on retrouve les monégasques M.F. Toninelli Art Moderne et Maison d’Art Monaco, le genevois CKS Gallery, la galerie française Boccara Gallery basée à New York et Palm Beach, One Gallery de Sofia, ainsi que TAEX, la nouvelle plateforme londonienne spécialisée dans les NFT d’artistes de renom et Adriano Ribolzi Monaco. Pour le design, les créateurs Hom Le Xuan et YDB Gallery (David Bitton) présentent leurs œuvres exclusives. Côté joaillerie, les maisons Zendrini et Rouvenat apportent leur expertise du bijou d’exception. Deux expositions solo complètent l’offre avec les artistes Adrian Burns et Stella Arion.

Stella Arion
© Monaco Tribune

L’arrivée des invités dans le spacieux Foyer constitue un véritable préambule. Une sélection d’œuvres de Salvador Dalí, Marino Marini et Pablo Atchugarry accueille les visiteurs. Sur le grand écran, le projet digital Marina Abramović Element offre une immersion dans l’art contemporain numérique. David Bitton a également créé un élégant lounge combinant art et design, où les visiteurs découvrent notamment la Console Pseudosphères de Nadège Mouyssinat, lauréate du prix Bettencourt Schueller 2024.

« Un concept en mouvement »

Valentina Vassileva,
Valentina Vassileva et Sophie Jacquemoud © Monaco Tribune

Valentina Vassileva, fondatrice d’Art & Jewels of the World, explique la philosophie du salon : « J’ai créé cette entreprise en 2013. L’objectif principal était de présenter des formats spéciaux, des salons d’art plus intimistes, où nous réunissons l’art, le design et les bijoux. Cette symbiose particulière nous intrigue. C’est donc un concept en mouvement ». L’équipe n’est pas novice à Monaco : « Nous avons commencé ici en partenariat avec l’association des marchands d’art pour organiser Point Art Monaco en 2015. Nous y avons présenté des marques de joaillerie haut de gamme comme David Morris de Londres et Chatila », précise-t-elle. Cette expertise s’est forgée notamment à Bakou, en Azerbaïdjan, où l’équipe a organisé pendant dix ans une foire réunissant les plus grandes marques : « Nous avons apporté Graff, De Beers, David Morris, Chatila, Moussaief, les plus grandes marques de joaillerie, ainsi que Boccara. »

ONE MASTERS
© ART AND JEWELS OF THE WORLD

« La Monaco Art Week crée une atmosphère artistique particulière à Monte-Carlo. Nous avons choisi de profiter de cette ambiance. Notre salon prend le relais d’Art Monte-Carlo qui s’est terminé hier. Alors qu’ils ferment leurs portes, nous ouvrons les nôtres, offrant une suite logique à cette semaine dédiée à l’art », explique Valentina Vassileva

L’approche d’ONE MASTERS se distingue des salons traditionnels : « Nous travaillons en étroite collaboration avec tous nos exposants. Nous discutons des pièces. Ce n’est pas comme dans un salon classique où vous organisez votre stand et c’est tout », insiste Valentina Vassileva. L’exclusivité est au cœur du concept : « Nous n’avons pas de guichet où vous pouvez payer votre billet. C’est destiné aux collectionneurs, sur invitation uniquement. C’est comme si nous accueillions des invités chez nous. Nous essayons vraiment d’attirer ici non seulement des collectionneurs, des professionnels, des amateurs d’art et toutes les personnes intéressées par ce domaine, en particulier le design et les bijoux d’art ». Un programme d’événements accompagne l’exposition : présentation du livre « Black Picasso Basquiat » par l’écrivain Eric Dellaube, signature du livre d’Adrian Burns et une conférence du Monaco Women Network sur le leadership féminin dans le monde de l’art.

Rouvenat fait revivre l’histoire de la joaillerie française

rouvenat
Marie Berthelon © Monaco Tribune

Entre pièces patrimoniales de collection et créations contemporaines, les maisons Zendrini et Rouvenat apportent l’excellence de la création joaillière au salon. Nous avons rencontré Marie Berthelon, CEO de ROUVENAT, qui fait revivre une maison emblématique du Second Empire : « Léon Rouvenat était un très grand joaillier du Second Empire, associé de Christofle. En 1851, il fonde la première manufacture de joaillerie au monde, rue d’Audeville, à Paris », raconte cette ancienne professionnelle de Cartier, De Beers et Hermès. La renaissance de cette maison tient du hasard : « J’ai retrouvé, il y a trois ans, chez un petit bouquiniste parisien, les archives de Léon Rouvenat qui dormaient dans un coffre. Plus de 3000 gouaches historiques signées, que j’ai rachetées. »

ROUVENAT
ROUVENAT © Monaco Tribune

Rouvenat mise sur une démarche responsable : « Nous sommes une entreprise à mission et créons du nouveau avec de l’ancien. Nous utilisons de l’or recyclé, de l’argent recyclé, mais surtout des pierres anciennes qui dorment dans les coffres. Aujourd’hui, personne ne fait ça ». Cette approche garantit l’unicité : « Vous n’avez jamais deux fois le même bijou. Selon qu’on monte un spinel noir, une rubélite, du lapis lazuli, on n’aura jamais le même bijou. Chez ROUVENAT, on a vraiment l’idée d’apporter une touche singulière à des femmes qui cherchent à exprimer qui elles sont, et de cette manière, on se démarque aussi de toutes les autres marques. »

La signature Rouvenat s’inspire de l’histoire : « Le trou de serrures était le poinçon historique de Léon Rouvenat en 1851. On l’a retravaillé en version pleine ou déliée autour de pièces qui vont de 1200 euros à 50 000 euros ». Installée au 416 rue Saint-Honoré à Paris, la maison connaît une expansion internationale : « On vient d’ouvrir à Dover Street Market à Londres, New York, Dubaï et Monaco est évidemment une destination naturelle pour nous. »