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Récit

Ligue des Champions : sévèrement battu, l’AS Monaco s’incline face au Club Bruges

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Maghnes Akliouche a manqué un pénalty en début de match © AS Monaco

Pour son retour dans la plus belle des compétitions, l’AS Monaco a vécu une soirée compliquée sur la pelouse du Club Bruges.

Dominés de bout en bout et malgré un pénalty obtenu en début de match, les Monégasques n’ont jamais réussi à trouver la solution face à une très belle équipe brugeoise. Acculés, les hommes de Adi Hutter sont rentrés au vestiaire sur le lourd score de 3-0. Les Rouge et Blanc ont été menés 4-0 avant qu’Ansu Fati ne sauve l’honneur pour son premier match avec l’ASM, seule éclaircie de cette triste soirée (4-1).

Un voyage semé d’embûches

Décidemment, ce voyage en Belgique s’annonçait difficile dès le départ. Retardés par un problème technique lors de leur vol la veille, les Rouge et Blanc n’ont atterri à Bruges que six petites heures avant le coup d’envoi. Privés de Denis Zakaria et Aleksandr Golovin, tous deux blessés pour plusieurs semaines, le déplacement ne présageait rien de bon.

Dans un stade Jan Breydel en fusion, Adi Hütter décide de reconduire son 4-4-2 en associant Balogun et Biereth à la pointe de l’attaque. L’entraîneur autrichien titularise le jeune Aladji Bamba, auteur d’une très belle performance face à Auxerre, pour sa première en Ligue des Champions.

Un pénalty obtenu, puis plus la descente aux enfers

Les Belges se créent la première occasion par Christos Tzolis, qui manque le cadre seul dans la surface (4e). Mais l’AS Monaco réagit immédiatement : À la 8e minute, lancé par Minamino, Biereth est fauché par Mignolet. Akliouche se charge du penalty, mais sa frappe trop molle est stoppée par le portier brugeois.

Dans la foulée, les Belges prennent l’ascendant. Forbs allume les premières mèches et son compère à la tête de l’attaque Tresoldi multiplie les tentatives. Très sollicité, Philipp Köhn tient bon face aux assauts répétés (21e, 22e, 24e) et remporte même un joli face-à-face contre Tresoldi (27e). La défense monégasque finit par céder à la 32e minute : Vanaken, maître à jouer brugeois, sert parfaitement Tresoldi, qui trompe Köhn de près (1-0).

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La défense monégasque a été en grande difficulté pendant 90 minutes © AS Monaco

Quelques minutes plus tard, les Belges vont enfoncer rapidement le clou. Sur corner, Onyedika profite d’une défense monégasque désorientée pour doubler la mise (39e). Trois minutes après, une nouvelle fois sur coup de pied arrêté, Vanaken conclut sa superbe première mi-temps d’une reprise de volée pleine lucarne sur coup franc (42e).

À la pause, le bilan est lourd pour l’ASM. 17 tirs cadrés pour le Club Bruges contre une seule frappe pour Monaco, signée Akliouche sur pénalty.

Des changements sans effets :

Après 45 minutes de souffrance, Hütter tente de relancer son équipe avec les entrées de Coulibaly et Kehrer. Sans effet. Stankovic est à deux doigts d’alourdir le score sur corner (49e) et Forbs continue de faire des misères à la défense monégasque (52e). À la 62e, Mika Biereth prend sa chance mais c’est capté sans difficulté par Jackers, qui a remplacé Mignolet après le premier quart d’heure.

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Premier match et premier but pour Ansu Fati © AS Monaco

L’entraîneur monégasque lance alors Ilenikhena et Ansu Fati, qui disputait ses premières minutes sous ses nouvelles couleurs. Mais l’alsacien Diakhon enfonce définitivement le clou d’un contrôle orienté remarquable qui élimine trois défenseurs (75e). 4-0, la sentence est très lourde.

Malgré 26 tirs concédés, l’ASM parvient à partiellement sortir la tête de l’eau dans les 10 dernières minutes et mettre un semblant de pression à une séduisante équipe brugeoise. Sur le dernier corner du match, le ballon revient dans les pieds de Minamino qui ressort sur Ansu Fati. L’espagnol tire sous le bras de Jackers (92e) et marque pour ses débuts sous le maillot à la Diagonale. 4-1, maigre consolation.

Thiago Scuro : « J’ai été choqué par notre performance »

Remonté, le directeur général Thiago Scuro s’est exprimé face aux médias : « J’ai été un peu choqué par notre performance, notamment en première période. » Le dirigeant brésilien a indiqué que ce match était à prendre comme une véritable leçon : « Nous devons tous prendre nos responsabilités, à commencer par moi-même, Adi, le coaching staff et les joueurs. » Le dirigeant brésilien a tenu à présenter ses excuses aux 600 supporters monégasques présents en parcage : « Ce match ne représente pas ce qu’est l’AS Monaco. »

Capitaine du soir Eric Dier a déclaré : « Je suis malheureux de ce résultat, ils méritent leur victoire. Nous avons beaucoup subi », a-t-il reconnu, précisant qu’il faut « analyser à tête froide » ce qui n’a pas fonctionné afin de progresser.

Au micro de Canal+, le gardien suisse Philipp Köhn n’a pas cherché d’excuses après cette défaite : « Nous avons complètement raté notre match. L’écart était trop important. Ils méritent cette victoire. » Le portier monégasque, auteur de plusieurs parades importantes, a assumé la responsabilité collective : « Nous ne sommes pas le genre à chercher des excuses. Nous n’étions tout simplement pas assez bons. On va se focus sur le prochain match. »

7 ans plus tard, l’AS Monaco retrouvait l’équipe qui lui a fait subir sa plus lourde défaite de son histoire à domicile en Ligue des Champions (le Club Bruges s’était imposé 4-0 à Louis II en 2018). Face à leurs anciens démons, les Monégasques se sont retrouvés une nouvelle fois sans solution. Une réaction sera attendue dès dimanche face à Metz au Stade Louis-II (17h15), avant de recevoir Manchester City dans deux semaines, de nouveau en Ligue des Champions.