Publicité »
Publicité »
Récit

Qui est Paul Mitchell, le nouveau directeur sportif de l’AS Monaco ?

Paul Mitchell, nouveau directeur sportif de l'AS Monaco
Paul Mitchell, nouveau directeur sportif de l'AS Monaco

Encore méconnu en France, Paul Mitchell vient d’être intronisé directeur sportif de l’AS Monaco. À 38 ans, celui qui officiait jusqu’ici au sein du RB Leipzig s’apprête à relever un nouveau challenge, après des passages à Southampton et Tottenham. Zoom sur cet ancien modeste footballeur britannique, retraité des terrains à seulement 27 ans et qui aujourd’hui peut se targuer d’avoir révélé aux yeux du grand public des joueurs comme Dele Alli ou Sadio Mané.

Publicité

Oleg Petrov a déniché la perle rare, le profil qu’il recherchait tant depuis plusieurs semaines. En débauchant Paul Mitchell, arrivé en provenance du RB Leipzig, le vice-président directeur général de l’AS Monaco s’est offert une véritable pointure du milieu, au CV impressionnant depuis ses passages couronnés de succès à Southampton, Tottenham et donc Leipzig. De quoi relancer l’ASM en quête d’un nouveau souffle après une nouvelle saison sans Coupe d’Europe ?

Un véritable révélateur de talents

La liste est impressionnante, presque incroyable. Pragmatique, le Britannique aime aussi le goût du risque, comme en atteste ces nombreux paris au cours de sa carrière. Ses principaux faits d’armes ? Aller chercher des joueurs dans des divisions inférieures ou dans des championnats secondaires pour en faire des stars internationales, à l’image de l’international sénégalais Sadio Mané, repéré au Red Bull Salzbourg et aujourd’hui l’un des cadres du Liverpool victorieux de Jürgen Klopp. Mais ce n’est pas tout. Paul Mitchell, c’est aussi Dele Alli, Toby Alderweireld, Heung-min Son, Kieran Trippier, Dusan Tadic, Graziano Pellè ou encore Nordi Mukiele ou Dayot Upamecano. Des joueurs confirmés, tous arrivés timidement dans les différents clubs dans lesquels l’Anglais a pu exercer.

Un ancien joueur à la carrière brisée

Avant d’enfiler le costume de directeur sportif ou celui de responsable du recrutement, Paul Mitchell a écumé les pelouses du championnat d’Angleterre en tant que joueur. Présent dans les équipes de jeunes de Manchester City puis de Wigan Athletic, le natif de Stalybridge, une bourgade du nord-ouest de l’Angleterre, près de Manchester, a ensuite porté les couleurs d’Halifax Town, Swindon Town et Milton Keynes Dons dans les divisions inférieures. Mais en 2009, une sérieuse blessure à la cheville contraint le défenseur ou milieu de terrain à stopper prématurément sa carrière. C’est le début de sa nouvelle vie, en coulisse, et non plus sur le pré.

Dans les petits papiers du Paris Saint-Germain et de Manchester United

Après deux saisons à bâtir main dans la main avec Mauricio Pochettino une redoutable équipe à Tottenham, qui atteindra quelques années plus tard la finale de la Ligue des champions 2019, les relations entre Paul Mitchell et la direction du club anglais se tendent. Il dépose ainsi sa démission en 2016, avec un préavis de 16 mois. De quoi attirer l’oeil de grands clubs européens, comme Manchester United et le Paris Saint-Germain, qui viennent au renseignement pour collaborer avec le « magicien » britannique. Finalement, en février 2018, c’est bien au RB Leipzig qu’atterrit Mitchell. Le développement des jeunes et le projet ont convaincu l’ancien de Southampton. L’aventure est en marche.

Entre le RB Leipzig et Paul Mitchell, une méthode qui fonctionne

Promu directeur de la stratégie de Red Bull, un rôle se rapprochant plus du poste de directeur technique, un an et demi seulement après son arrivée à Leipzig, Paul Mitchell a coordonné la galaxie Red Bull et ses nombreux clubs satellites (Red Bull New York, Reb Bull Salzbourg, Red Bull Bragantino). Un poste à haute responsabilité, mais qui plaît moins à l’Anglais, en manque de terrain. En deux saisons, pourtant, Leipzig rayonne au sein des frontières allemandes, en faisant concurrence au Bayern Munich, mais aussi en Europe, avec un quart de finale de Ligue des champions encore à disputer cette saison quand la C1 reprendra ses droits cet été. La clé de cette réussite ? Une consigne de recrutement stricte, à savoir ne recruter que des joueurs de moins de 24 ans. Un système couronné de succès, qui a permis à Michell de faire venir Christopher Nkunku (21 ans), Ademola Lookman (21 ans), Hannes Wolf (20 ans), Dani Olmo (21 ans) et Patrik Schick (23 ans).