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Interview

Cancer chez les séniors : « La grande révolution réside dans l’immunothérapie »

laboratoire
© Pixabay

Le docteur Georges Garnier du CHPG s’est exprimé sur les particularités de la prise en charge des cancers chez les personnes âgées, à l’occasion du 9ème Monaco Age Oncologie (MAO) organisé au Grimaldi Forum.

Le nombre de cancers de la personne âgée est en augmentation du fait de l’allongement de l’espérance de vie. C’est le constat qu’ont établi l’ensemble des experts présents, dont Georges Garnier, oncologue responsable du service d’oncologie au CHPG, et coorganisateur du MAO. Un salon pour les professionnels de santé au sens large, qui permet d’échanger autour des nouvelles stratégies thérapeutiques.

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Guérit-on du cancer dans la plupart des cas ?

Georges Garnier – © Monaco Age Oncologie

La mortalité liée aux cancers a diminué, ce qui veut dire que nous sommes plus efficaces. Cependant, il y a une inégalité territoriale d’accès aux soins. Même si nous n’avons pas d’études comparatives à disposition, je pense que nous sommes privilégiés à Monaco. D’abord parce que l’accès aux soins est assez facile, ensuite parce que le plateau technique fourni par le CHPG est d’un très bon niveau. De plus, nous entretenons des relations avec les équipes françaises qui nous permettent d’être en réseau et de partager des informations très pointues.

Pour guérir du cancer, faut-il passer obligatoirement par la chimiothérapie ?

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Non. D’ailleurs, la grande révolution de ces dernières années réside dans l’immunothérapie. Ce sont des molécules qui détectent les cellules cancéreuses, ce qui permet au système immunitaire d’agir contre le cancer. Et le point positif, c’est quelle est aussi bien tolérée chez les jeunes que chez les personnes âgées, contrairement à la chimiothérapie. Sinon, nous avons les traitements ciblés, dits « à la carte. »

La prise en charge du cancer chez les jeunes est donc différente de chez les personnes âgées ?

La prise en charge peut être identique, mais ce n’est pas toujours le cas. En règle générale, le cancérologue propose un traitement et le gériatre, qui, lui, est spécialisé dans les troubles du vieillissement, donne le feu vert.

À quel âge faut-il se faire dépister ?

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Les dépistages organisés par les autorités ciblent, pour la majorité, les 50 à 75 ans. Mais quand on voit le nombre de citoyens qui dépassent et dépasseront les 75 ans, une discussion devrait être remmenée pour allonger cette période. Aujourd’hui, à 75 ans, nous sommes beaucoup moins vieux qu’avant !

Quels sont les cancers les plus fréquents chez les séniors ?

Chez les personnes âgées, le cancer numéro un est celui de la prostate chez l’homme et celui du sein chez la femme.

Que préconisez-vous pour minimiser le risque de développer un cancer ?

On le répète : l’hygiène de vie est très importante. En modifiant notre comportement, on évite 40% des cancers. Éviter le tabac et alcool, maintenir une activité physique et une bonne alimentation, il n’y a pas de secrets. Et puis, le bien-être et le bonheur sont essentiels, même si on en parle moins. Bien sûr, il existe des patients qui sont irréprochables sur ces points, et qui développent malgré tout la maladie, mais statistiquement, ils sont minoritaires.

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