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Interview

Aurore Pécrix, fondatrice du Sensei Festival : « Le bien-être ne devrait pas être un luxe »

Sensei Festival

Cette créatrice d’expériences transforme depuis huit ans l’art de vivre méditerranéen en voyage sensoriel accessible à tous.

Une planète bien-être née de mille expériences

Dans l’écrin verdoyant du Lagon de Mandelieu, Aurore Pécrix contemple sa création avec la sérénité de celle qui a trouvé sa voie. « C’est la première partie de ma vie », confie la fondatrice du Sensei Festival, désignant d’un geste l’oasis de bien-être qui l’entoure. DJ, organisatrice de retraites wellness, globe-trotteuse de Burning Man à l’Asie profonde, elle a distillé toutes ses expériences dans cette « bulle » qu’elle partage désormais avec 6 000 festivaliers depuis huit ans.

« J’ai voulu mettre tout cela dans une planète où tout le monde pourrait me rejoindre », explique cette alchimiste du bonheur qui refuse de considérer le bien-être comme un privilège. Son credo ? Ramener ici, sur la Côte d’Azur, les trésors culturels et spirituels glanés aux quatre coins du monde par ses intervenants.

L’oasis de Mandelieu, nouveau territoire sacré

Le choix de Mandelieu pour cette septième édition n’est pas fortuit. « Je trouvais que Le Lagon s’y prêtait puisqu’il y a l’eau. C’est très végétal, c’est comme une oasis », justifie Aurore. Cette résidente monégasque, qui pratique encore yoga et natation avec des professeurs de la Principauté, a trouvé dans ce lieu l’équilibre parfait entre nature luxuriante et accessibilité.

L’Office de tourisme local, qu’elle remercie chaleureusement, a embrassé sa vision d’un événement festif dédié au bien-être. Un pari gagnant : cette année, les organisateurs ont dû doubler les ateliers tant l’affluence était importante.

Une philosophie du miroir et de l’amour

« On est tous miroirs », martèle Aurore en évoquant le visuel de cette édition : une femme reflétée par une autre. « Quand on sourit, ça donne le sourire à la personne qui est en face. Quand on est bien avec soi-même, on est mieux avec les autres. » Cette philosophie du reflet traverse toute son approche, du choix des intervenants à la sélection minutieuse de l’Art Market.

Le confinement mondial a révélé cette soif collective de reconnexion à soi. « Les personnes ont pu se remettre en question puisqu’ils ont fait une pause », analyse-t-elle. Cette parenthèse forcée a confirmé la pertinence de sa démarche : proposer un voyage culturel et sensoriel sans quitter sa région.

Les étoiles alignées pour une édition magique

Cette édition bénéficie d’un alignement cosmique exceptionnel : pleine lune et éclipse totale convergeaient dimanche soir pour la traditionnelle cérémonie du cacao. « Ce n’est pas du cacao à son petit déjeuner le matin », précise Aurore en décrivant cette médecine sacrée cultivée par des femmes chamanes d’Amérique du Sud. « Il y a une intention dedans », explique-t-elle, évoquant ce rituel qui clôture chaque festival par une montée d’énergie collective et une grande danse commune.

L’amour au quotidien comme prescription

Interrogée sur son conseil pour vivre plus sereinement, Aurore n’hésite pas : « Donner de l’amour. » Comment ? « Un petit mot gentil à quelqu’un, ne serait-ce qu’au supermarché. Sourire entre les rayons, aider une petite dame à porter ses courses. Si chacun faisait une bonne action par jour, le monde irait beaucoup mieux. »

Cette sagesse simple, transmise par ses parents qui l’ont « élevée dans l’amour », illumine les yeux de son fils et de son mari – sa plus grande fierté. Car derrière la réussite du Sensei Festival se cache une vérité universelle : « Le plus important, c’est la famille. »