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Seriez-vous prêts à laisser un robot vous opérer ?

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ROSA aide le chirurgien tout en laissant à ce dernier le contrôle complet de l’intervention © Direction de la Communication – Manuel Vitali

Suite à l’inauguration du robot chirurgical Rosa à l’IM2S Monaco par le Prince Albert II, nous avons interrogé nos lecteurs : accepteriez-vous d’être opéré avec l’assistance d’un robot ? Les réponses révèlent un enthousiasme certain, tempéré par quelques voix plus prudentes.

Le 28 novembre dernier, le Prince Albert II inaugurait le robot chirurgical Rosa au sein de l’IM2S Monaco, marquant une nouvelle étape dans la modernisation de l’offre médicale de la Principauté. Ce dispositif, destiné à assister les chirurgiens lors d’interventions orthopédiques, notamment pour la pose de prothèses de genou, promet une précision millimétrique et une récupération optimisée pour les patients.

Cette avancée technologique soulève néanmoins une question légitime, que nous vous avons posé sur nos réseaux sociaux : sommes-nous prêts à confier notre santé à une machine, même assistée par un chirurgien ? Décryptage de vos réponses.

Un enthousiasme majoritaire pour la technologie

La majorité des réponses recueillies témoignent d’une réelle confiance envers la chirurgie robotique. « Bien sûr, je suis prête à tenter cette expérience chirurgicale avec ce nouveau robot Rosa. Bravo pour cette invention révolutionnaire », s’enthousiasme Josée. Un sentiment partagé par Gérard : « Oui, tout à fait, quels progrès fantastiques que fait la recherche ! »

Pour Bernardette, la précision offerte par la technologie constitue l’argument décisif : « J’aurai totalement confiance car le travail du robot peut être très précis en médecine. » Elvire se dit également « prête et en confiance », tandis qu’un de nos followers espère « que ce soit le premier robot d’une longue lignée. »

Cette confiance s’appuie sur les caractéristiques techniques du dispositif. Équipé d’un bras robotisé doté de capteurs, d’une caméra et d’un système informatique sophistiqué, Rosa crée une modélisation en trois dimensions du genou à opérer. Sa précision, de l’ordre du dixième de millimètre, dépasse largement les capacités de l’œil humain pour positionner les implants selon l’anatomie propre à chaque patient.

Des expériences concrètes qui rassurent

Plusieurs lecteurs ont partagé des témoignages d’opérations réussies, renforçant la crédibilité de cette technologie. « Mon fils a été opéré du genou avec un robot à la clinique Saint-Georges à Nice, ça a été une réussite », rapporte Marcelle.

Claude témoigne d’une récupération remarquablement rapide : « J’ai été opéré avec ce système, 15 jours après je marchais sans béquilles. » Un constat que confirme Marie-Thérèse, dont le mari a bénéficié d’une intervention similaire : « Oui, effectivement mon mari a été opéré par un robot à Aix-en-Provence pour une prothèse totale de genou et c’est vraiment bien, récupération plus rapide. »

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L’opération avec l’aide du robot semble favoriser grandement la récupération © Direction de la Communication – Manuel Vitali

La prudence reste toutefois de mise pour certains. « J’aurais confiance en un robot après 5000 prototypes et opérations concluantes », témoigne Sian demandant des résultats probants :

Des réserves subsistent

Quelques voix plus nuancées se font entendre. Marie-Nö préfère s’en tenir aux méthodes traditionnelles : « Je garde mon chirurgien et ses assistants. » Manuel se montre plus critique, qualifiant le robot d’ « outil marketing ». Philippe évoque quant à lui les débuts perfectibles de cette technologie : « Et bien en espérant que cela a progressé, car au début, on s’est retrouvé avec des genoux posés avec une pente antérieure. »

Virginia résume une position intermédiaire partagée par plusieurs lecteurs : « Oui j’aurais confiance au robot mais toujours avec la main du chirurgien. » Une remarque qui rappelle le fonctionnement réel du dispositif : Rosa n’opère pas seul mais assiste le praticien, qui conserve le contrôle total de l’intervention.

Pour le philosophe Luc Ferry, passionné d’intelligence artificielle et interrogé par la rédaction de Monaco Tribune en novembre dernier, ce n’est cependant qu’une question de temps avant que les machines, dopée à l’IA, ne remplacent les praticiens lors de leurs opérations.