Interview

« J’ai l’AS Monaco dans le cœur » : Christophe Scarlot

Christophe Scarlot
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Monaco Tribune donne la parole aux plus fidèles supporters de l’ASM, à travers sa série « J’ai l’AS Monaco dans le coeur. » Notre troisième rendez-vous est avec Christophe Scarlot (45 ans), vice-président du Club des Supporters de Monaco (CSM) et employé de jeu au Casino de Monte-Carlo.

Quel est votre rôle et quelles sont vos missions au sein du CSM ?

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Aux côtés de Laurent Maire, président du Club des Supporters de Monaco, et de Sandra Petit, secrétaire générale, je suis en lien avec le club. Nous faisons des demandes concernant nos déplacements ou encore la mise en place de nos tifos, comme lors de nos 70 ans. En début de saison par exemple, nous avons demandé à avoir un rendez-vous avec les nouvelles recrues, aux côtés du capitaine (Wissam Ben Yedder) et du vice-capitaine (Axel Disasi), en présence de Paul Mitchell, pour évoquer ce que représente l’AS Monaco à nos yeux. Ce maillot, ce club, ces couleurs.

L’AS Monaco, c’est comme équipe nationale. Pour nous, porter le maillot de l’AS Monaco, c’est porter le maillot de la Principauté

Christophe Scarlot

Comment êtes-vous tombé amoureux de l’AS Monaco ?

Quand j’étais petit. Je jouais moi-même au football. Dans la famille, on aimait ça aussi. J’ai également été ramasseur de balle dans l’ancien Louis II et dans le nouveau. J’ai commencé à suivre le club à fond et je me suis abonné depuis une bonne quinzaine d’années. Il est difficile de ne pas tomber amoureux de l’AS Monaco quand on est né ou que l’on a grandi ici. L’AS Monaco, c’est comme équipe nationale. On supporte le club comme un Français soutiendrait l’équipe de France à la Coupe du monde. Pour nous, porter le maillot de l’AS Monaco, c’est porter le maillot de la Principauté.

Vous évoquez le stade Louis II. Quel regard portez-vous sur son évolution ? De stade révolutionnaire à son inauguration à stade décrié aujourd’hui…

Je fais partie de ces supporters qui militent pour un grand changement. Il ne faut se le cacher, le stade est vieillissant. C’est la principale cause du manque d’affluence. L’absence d’animations autour du stade rend l’atmosphère morose. Dans cette configuration, ce n’est plus viable. J’ai la chance de faire de nombreux déplacements et je peux vous dire que la différence est parfois hallucinante, même au sein de clubs beaucoup plus petits. L’AS Monaco mérite mieux que le stade Louis II actuel.

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Quels sont vos meilleurs souvenirs en tant que supporter ?

(Il sourit) Comme beaucoup d’entre nous, l’épopée européenne de 2004, forcément. Les matchs face à La Corogne, le Real Madrid, Chelsea… C’est inoubliable. Ce sont des émotions indescriptibles.

Quels joueurs vous ont laissé la meilleure impression ?

Le magicien, Glen Hoddle. Mais aussi Marcelo Gallardo, en tant que joueur mais aussi comme personnage. Et puis Ludovic Giuly, pour tout ce qu’il a fait. Il a marqué sa génération.

Et dans l’effectif actuel ?

Breel Embolo ! Depuis qu’il est arrivé au club, j’ai eu un vrai coup de coeur pour lui. Sa bonne humeur, sa simplicité, son accessibilité, son efficacité sur le terrain… J’ai immédiatement acheté son maillot.

Mon rêve, à moi, c’est de voir ce stade Louis II modernisé et surtout rempli à chaque rencontre

Christophe Scarlot

Que pensez-vous de la saison en cours ?

C’est mitigé. On a perdu un joueur clé (Benoît Badiashile) à l’intersaison qui n’a pas été remplacé. On a repris Chrislain Matsima, mais si l’un de nos défenseurs se blesse, ça risque d’être compliqué. On verra si l’on poursuit notre aventure européenne après Leverkusen. Mais à côté de ça, on a la chance de sortir de belles pépites de notre centre de formation. Je pense évidemment à Eliesse Ben Seghir.

Que serait une saison réussie à vos yeux ?

Avec le nombre de points que l’on a actuellement, une deuxième place en Ligue 1 et un bon parcours en Ligue Europa. Il y a cette année de grandes équipes comme le FC Barcelone ou Arsenal, mais pourquoi pas tenter de rejoindre le dernier carré.

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Quel est votre rêve en tant que supporter de l’ASM ?

Contrairement à beaucoup, ce n’est pas des résultats ou un titre en particulier. Mon rêve, à moi, c’est de voir ce stade Louis II modernisé et surtout rempli à chaque rencontre. Que l’on se sente chez nous, même contre le Paris Saint-Germain, l’Olympique de Marseille ou l’OGC Nice.

Que pensez-vous du projet amorcé depuis l’arrivée de Dmitri Rybolovlev ?

Avec l’inauguration du Centre de Performance et de La Diagonale, le club s’est muni de deux outils incroyables. Tout est réuni pour que les professionnels et les jeunes progressent et aient des résultats rapidement. J’ai eu la chance de visiter les deux sites. Ils sont magnifiques. Les infrastructures sont dignes des plus grands clubs européens. Je suis aussi ravi du lien que l’on a avec le club. La direction et le club sont proches des supporters. C’est une très bonne chose.

Quels sont les grands défis du CSM ?

(Il sourit) Cette année, nous avons fêté nos 70 ans. Maintenant, pour les 100 ans du club, on vise la barre des 1000 membres. Nous sommes actuellement 800. On va tout faire pour atteindre ce chiffre et fêter cet anniversaire comme il se doit.