Rolex Monte-Carlo Masters : Vacherot, Nys, Arneodo, Catarina, quelles ambitions pour les représentants monégasques ?
Même si leurs participations pour le tournoi n’est pas encore officielle, excepté pour Hugo Nys qui a la certitude d’entrée dans le tableau final du double, Monaco Tribune fait le point sur l’état de forme des quatre représentants monégasques.
Valentin Vacherot (ATP n°146, simple)
Mais jusqu’où ira-t-il ? En pleine progression depuis plusieurs mois, Valentin Vacherot semble avoir franchi un pas, lui qui entrevoit désormais les portes du top 100 à l’horizon. « L’ultime étape à franchir maintenant est de le voir se confronter plus régulièrement à des joueurs mieux classés que lui, qui évoluent dans le top 100 ou même dans le top 50, estime Guillaume Couillard, entraîneur et capitaine de Monaco en Coupe Davis.
Ce n’est que comme ça qu’il se rendra compte du chemin qui lui reste encore à parcourir pour atteindre lui aussi ce niveau-là. » Déjà vainqueur de trois tournois sur le circuit Challenger en ce début d’année, Valentin Vacherot arrive avec le plein de confiance, malgré son élimination lors des qualifications pour le Masters 1000 de Miami face au chilien Cristian Garin (ATP n°104).
« Il continue d’apprendre à ce niveau, assure Guillaume Couillard. Tous ses bons résultats sur dur vont lui permettre d’appréhender au mieux la terre-battue. Il n’y a aucune raison qu’il ne joue pas bien sur cette surface, surtout à Monaco, où la terre est assez rapide et les balles vives. Cela correspond à son jeu, lui qui est un excellent serveur qui frappe fort du fond du court. »
L’année dernière, ici-même, le petit frère de Benjamin Balleret n’avait d’ailleurs pas démérité en perdant lors de son entrée en lice au terme de deux sets accrochés face à la jeune pépite transalpine Luca Nardi (5-7, 5-7), aujourd’hui 96e mondial.
Hugo Nys (ATP n°23, double)
Après plusieurs éditions compliquées, Hugo Nys espère enfin briller en Principauté cette année. Tout juste revenu de sa tournée américaine, où il a été éliminé en seizième de finale à Indian Wells et en huitième de finale à Miami aux côtés de son partenaire Jan Zielinski, le finaliste de l’Open d’Australie 2023 entend mettre toutes les chances de son côté pour faire une performance sur l’ocre monégasque.
Et pour Guillaume Couillard, cela ne fait aucun doute, Hugo Nys l’a dans la raquette. « Avec Jan, ils ont déjà gagné le Masters 1000 de Rome (l’année dernière face à Botic van de Zandschulp et Robin Haase en finale), donc ils sont tous les deux en mesure de briller sur terre-battue. Hugo a envie de gagner. Les résultats qu’il a connu ici ces dernières années ne sont pas à la hauteur de ses espérances. »
Alors pour y remédier, le joueur de 33 ans a décidé de faire l’impasse sur la semaine de tournoi qui précède le Rolex Monte-Carlo Masters, contrairement à l’année dernière. La raison ? « Bien se préparer, dans les conditions du tournoi, assure Guillaume Couillard. Ils vont tous les deux s’entraîner avec Jan ici jusqu’à leur entrée en lice. » La recette magique pour écrire l’histoire en Principauté ?
Romain Arneodo (ATP n°57, double)
Et s’il rééditait sa performance de l’année dernière ? Souvenez-vous. Au terme d’un tournoi époustouflant, Romain Arneodo parvenait avec son partenaire Sam Weissborn à se hisser en finale du Rolex Monte-Carlo Masters. Une finale finalement perdue face à la paire Ivan Dodig-Austin Krajicek, mais qui a laissé des souvenirs impérissables dans sa tête, depuis qu’il a évacué la frustration de cette défaite.
« Romain sait qu’il a le niveau pour le faire, affirme Guillaume Couillard. Même avant cette finale, il avait des résultats réguliers sur le tournoi, avec un quart de finale et une demi finale. Il a tout pour franchir cette dernière marche, mais le niveau du double est tellement homogène… Même la meilleure paire du monde peut gagner un tournoi et perdre au premier tour le suivant. »
Si depuis son exploit en Principauté, Romain Arneodo reste sur un sentiment amer, avec des résultats qui n’ont pas été à la hauteur de ses espérances, Guillaume Couillard ne se montre pas inquiet pour autant. « C’est la première saison où il dispute autant d’ATP 250 et 500. Ils ont perdu des matchs très accrochés, qui auraient pu basculer de leur côté. Il ne faut pas qu’il se mette la pression et qu’il joue libéré, comme l’année dernière, même s’il sera évidemment attendue cette année. »
Lucas Catarina (ATP n°634, simple)
Il entrevoit enfin le bout du tunnel. Après des derniers mois compliqués, marqués par des soucis physiques et une opération qui ont freiné sa progression, Lucas Catarina s’entraîne éperdument, en silence, pour retrouver son meilleur niveau. Et comme nous l’a confié Guillaume Couillard, le Monégasque n’a jamais été aussi proche d’un retour à 100%.
« Il s’entraîne bien et commence à être en grande forme même s’il n’a pas beaucoup joué ces derniers temps. Il n’a pas pu nous aider face au Paraguay pour une gêne au coude, mais chaque jour qui passe, Lucas retrouve son niveau. On espère qu’il sera compétitif le plus rapidement possible. »
Un timing qui risque d’être serré pour disputer le Rolex Monte-Carlo Masters, un tournoi qui lui tient forcément à coeur et dans lequel il est souvent passé proche d’un exploit, notamment en 2022 face à Taylor Fritz à l’époque 13e mondial. La course contre la montre est lancée.