La nouvelle expérience immersive de l’AS Monaco pour vivre les matches à distance
À l’occasion de la rencontre disputée face au Paris FC au début du mois, le club de la Principauté a mis en place un robot pour permettre à des enfants malades ou en situation de handicap de suivre les matches à distance.
C’est une nouvelle étape franchie par l’ASM dans son engagement social. Grâce à une technologie inédite dans la région azuréenne, le club Rouge et Blanc se dote d’un robot de téléprésence conçu par la société Awabot, spécialisée dans les solutions de mobilité virtuelle. Un outil offrant la possibilité à des enfants malades ou en situation de handicap de profiter d’un moment agréable au plus près du terrain, sans avoir à quitter leur environnement.
Le dispositif s’appuie donc sur un robot équipé d’une caméra haute définition, d’un écran et d’un système de communication bidirectionnel. Contrôlé à distance, il permet une liberté de mouvement dans des endroits d’habitude inaccessibles au public. Les utilisateurs peuvent ainsi regarder, se déplacer et interagir avec cet environnement, de la même manière que s’ils étaient physiquement présents.
Le bonheur de Kousay
La première expérimentation avec ce robot s’est déroulée il y a une dizaine de jours lors de la réception du Paris FC au stade Louis-II. C’est Kousay, âgé de 13 ans et fan de l’AS Monaco, qui a eu la chance d’en bénéficier. Atteint d’une maladie génétique appelée ostéogenèse imparfaite, ou plus communément « maladie des os de verre », le jeune garçon, hospitalisé au CHU-Lenval à Nice, a été contraint de déménager pour se soigner en France et poursuivre sa scolarité. À l’issue de cette soirée, il n’a pas caché sa joie. « C’était trop bien ! », a-t-il déclaré à Monaco Tribune.

Au cours d’une soirée riche en émotions, Kousay a pu rencontrer le capitaine suisse Denis Zakaria, indisponible pour la rencontre face au club francilien à ce moment-là. Il a également assisté à l’arrivée des joueurs dans l’enceinte monégasque, visiter les coulisses et notamment le vestiaire, ou encore être aux premières loges pour suivre l’échauffement des hommes de Sébastien Pocognoli au bord de la pelouse. Une expérience entièrement immersive qui lui permet de ressentir l’atmosphère qui anime un sportif de haut niveau avant de disputer un match.
« Très bien qu’il existe ces initiatives »
Par ailleurs, le fils de Chaïma s’est entretenu avec d’anciennes figures emblématiques du club de la Principauté, en l’occurrence Jean-Luc Ettori et Alfred Vitalis, respectivement ancien gardien et latéral gauche ayant évolué sur le Rocher dans les années 70 et 80. Un moment de partage symbolisant le lien entre les différentes générations.
La mère de Kousay nous raconte comment son fils a profité de cette expérimentation. « J’avais vu dans un article que l’opération existait. Une personne à l’hôpital a proposé cela à un enfant. J’ai insisté pour que mon fils puisse aussi en bénéficier. J’ai pu discuter avec l’établissement qui m’a fourni le contact car le club connaît bien mon fils. J’ai été très contente de cette expérimentation parce que c’était une surprise. C’est très bien qu’il existe des initiatives de ce type pour les enfants hospitalisés ou handicapés. C’est important pour eux qu’ils puissent avoir un moment de détente et cela leur permet d’oublier un peu leur quotidien et leurs difficultés ».
D’autres expérimentations à l’avenir
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’opération AS Monacœur, un programme social créé il y a plusieurs saisons qui s’articule autour de quatre piliers principaux : la proximité, l’éducation, la santé et l’environnement, le tout destiné à des populations vulnérables. Le directeur stratégique d’Awabot Salim Azouzi a d’ailleurs répondu présent pour témoigner de son soutien à l’opération.

Si Kousay est le premier enfant à profiter de cette nouvelle expérience, d’autres auront la possibilité de la vivre au cours des prochains mois, selon le club monégasque. Celle-ci ne se déroulera pas systématiquement pendant les matches, mais elle pourrait être utilisée pour être immergé au Centre de Performance de La Turbie, ou bien lors d’événements spéciaux de l’ASM.











