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Portrait

Olivia Dorato : « Chanter, c’est ma manière de parler »

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Christophe Paitrault

À seulement 23 ans, la jeune chanteuse monégasque sort son troisième album. Rencontre.

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Un grand sourire, un regard pétillant et une volonté à toute épreuve. La jeune chanteuse Olivia Dorato vient de sortir le troisième album de sa carrière : Connexion. Vingt morceaux originaux, « qui se distinguent de la pop ordinaire » et qui ont tous une signification particulière.

« Connexion parle d’une période assez sombre de ma vie, où je voyais tout en noir, raconte la chanteuse. Petit à petit, j’ai compris que la vie n’était ni belle ni laide, qu’elle est juste comme on décide de la percevoir. Le jour où on se rend compte de ça, on est vraiment connecté à tout ce qui nous entoure. On finit par s’aimer soi-même, aimer les autres, notre métier, la nature… On se reconnecte à ce qui est essentiel. »

C’est donc à partir de ses expériences personnelles qu’Olivia Dorato a écrit tous ses textes, en français et en anglais, pour se livrer tout en laissant la place à la libre interprétation de chacun. Des dérives propres à la jeunesse, en passant par les relations toxiques, l’estime de soi et les affres de la séduction, l’album couvre de nombreux sujets, afin de faire écho au plus grand nombre.

Quand j’étais petite, je chantais avant de savoir parler

Seule exception : le titre L’Enfant et le pirate blanc, co-écrit par Georges-Olivier Kalifa, et composé pour l’association Les Voiles Blanches Bettimask, qui récolte des jouets pour les enfants hospitalisés de la Fondation Lenval, à Nice.

« La pépite de Monaco », soutenue par le Prince

De son côté, Olivia affectionne en particulier Kiss the past, qui évoque « la nécessité de ne pas oublier d’où l’on vient. » En témoigne son parcours, qui a officiellement démarré en 2013, alors que la jeune fille n’avait que quinze ans.

Un ingénieur du son repère alors l’adolescente et lui propose spontanément d’enregistrer son premier album, Heartbroken. Suivie par des musiciens professionnels, Olivia Dorato monte rapidement sur scène, pour assurer les premières parties d’artistes reconnus, tels que Gilbert Montagné ou Kungs. « J’étais hyper stressée les premières fois, se souvient-elle. Je devenais complètement euphorique, je rigolais pour rien à cause du stress. Heureusement, ça va mieux maintenant. Quand je suis sur scène, je me sens bien, c’est là où je dois être. Chanter, c’est ma manière de parler. »

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© Michael Alesi

Un début de carrière musicale, qui a dû se combiner avec les études. Désormais titulaire d’une licence de droit, Olivia Dorato s’est assuré un bagage solide mais a finalement décidé de se consacrer au chant : « Au début, mon entourage avait un peu peur, mais mes parents se sont dit qu’il y avait quelque chose et ils m’ont beaucoup encouragée. »

L’artiste est d’ailleurs loin de se reposer sur ses lauriers : danse, piano, guitare, écriture, composition… La jeune femme veut toucher à tout et perfectionner son art, à l’image de son idole, Justin Bieber. Et comme pour le chanteur canadien, cette fibre artistique s’est manifestée très tôt chez la jeune Monégasque : « D’après mes parents, quand j’étais petite, je chantais avant de savoir parler. Je passais aussi mon temps à me balancer en rythme. »

Une passion désormais encouragée par ses proches, mais pas seulement ! Surnommée « la pépite de Monaco » par le Président du Conseil national, Stéphane Valeri, Olivia Dorato bénéficie aussi et surtout du soutien du Prince Albert II : « J’ai souvent chanté pour des événements où le Prince était présent. Dès qu’on se voit, on discute, je sais que j’ai Son soutien et ça me fait très plaisir ! C’est la concrétisation, c’est comme si je représentais mon pays. »

Une artiste engagée

La musique n’est d’ailleurs pas le seul domaine d’entente entre Olivia Dorato et le Prince Souverain. La jeune femme est également très engagée dans de nombreuses causes, comme la protection des océans avec OceanoScientific, la lutte contre le cancer de l’enfant avec la Fondation Flavien ou encore l’humanitaire, avec Les Amis du Liban.

« J’ai l’impression d’avoir reçu un don du ciel et pour moi, c’est important de bien l’exploiter, pour des causes justes. C’est ma manière de les soutenir », explique-t-elle.

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© Romain Fondacaro

Diagnostiquée d’un diabète de type 1, une maladie auto-immune non liée à une consommation excessive de sucre, la jeune femme doit apprendre à vivre avec, en suivant un traitement quotidien à base d’injections.

« Je me dis qu’on m’a offert ce don pour la musique, parce qu’en contre-partie on m’a aussi donné cette maladie. Forcément, c’est contraignant : il y a des jours où on se sent un peu moins bien. Les gens voient ça comme un frein, mais je veux leur prouver que ce n’est pas du tout le cas : je fais du sport, je monte sur scène, je sors, je vis ma vie. Pour moi, c’est important de mener ce combat, de montrer que tout est possible. Je n’abandonne pas facilement. »

Et c’est forte de cette combativité qu’Olivia Dorato compte bien atteindre ses objectifs. « Ma tête est remplie de projets, parfois ça m’empêche même de dormir », confie-t-elle. Déjà en train d’écrire son prochain album, l’artiste compte travailler dur pour, un jour, faire la tournée des stades, son rêve ultime.

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