Brève

Les décès à Monaco suivent un calendrier saisonnier marqué

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Le Cimetière de Monaco a vu le jour en 1868 © Monaco Tribune

L’IMSEE révèle que janvier concentre 10% des décès annuels en Principauté, tandis que l’été enregistre la mortalité la plus faible selon une étude portant sur vingt années.

L’Institut Monégasque de la Statistique et des Études Économiques (IMSEE) vient de publier une analyse détaillée de la mortalité en Principauté sur la période 2005-2024, révélant des variations saisonnières significatives dans la répartition des décès tout au long de l’année.

Surmortalité en janvier

Les données établissent que janvier représente le mois durant lequel la mortalité atteint son niveau le plus élevé, avec 10% des décès annuels concentrés sur cette seule période. Cette surmortalité hivernale s’observe particulièrement durant la première quinzaine du mois, avec des pics identifiés les 31 janvier et 13 mars.

Ce phénomène, classique en démographie, s’explique généralement par la conjonction de plusieurs facteurs : températures basses, circulation accrue des virus respiratoires et fragilisation des organismes les plus vulnérables durant la saison froide.

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© IMSEE

À l’inverse, la période estivale se révèle nettement moins meurtrière. Le mois de juin enregistre le taux de mortalité le plus bas avec seulement 7% des décès annuels. L’étude identifie précisément deux dates correspondant aux creux de mortalité les plus marqués : le 1er juillet et le 15 décembre. Cette période de juin à début juillet correspond traditionnellement à une phase où les conditions climatiques sont favorables et où l’incidence des pathologies saisonnières diminue sensiblement.

En 2024, Monaco a enregistré 505 décès, un chiffre inférieur à la moyenne annuelle de 537 décès observée sur l’ensemble de la période étudiée. Cette tendance à la baisse s’inscrit dans une dynamique démographique plus large, reflétant l’amélioration continue des conditions sanitaires et de l’accès aux soins. L’âge moyen au décès s’établit à 78,5 ans, avec une disparité notable entre les sexes : 76,2 ans pour les hommes et 80,9 ans pour les femmes.