Récit

Ivre au volant et refusant d’obtempérer, un Mentonnais condamné à Monaco

police-surete-publique
Il était jugé par le tribunal correctionnel mardi 16 avril dernier - © Direction de la Communication

Le quarantenaire était en état de récidive légale pour avoir été condamné pour des faits de même nature en février 2022.

« Qu’est-ce que vous n’avez pas compris la dernière fois ? » Les magistrats monégasques constatent quelque peu agacés, que l’homme en face d’eux n’a visiblement pas retenu la leçon de sa première convocation survenue deux ans auparavant, de laquelle avait découlée une condamnation à 800 euros d’amende et quatre mois d’interdiction de conduire sur le territoire de la Principauté. En effet après avoir bu entre 1,5 et 2 litres de bière, le responsable commercial a repris son véhicule pour rentrer chez lui le 13 février dernier. Il a, cette fois-ci, aggravé son cas avec un refus d’obtempérer.

Publicité

Postés au niveau du rond-point de la Madone, les policiers font signe au conducteur de s’arrêter. Ce qui s’apparentait à un simple contrôle aléatoire, s’est avéré finalement plus sportif que prévu. L’homme ne ralentit pas, et part dans l’autre sens.

Il déclarera plus tard, ne pas avoir reconnu les fonctionnaires, mais une patrouille qui se trouvait un peu plus loin a fini par le stopper dans sa course. Les agents remarquent immédiatement les signes de l’ivresse et emmènent l’individu dans les locaux de la Sûreté Publique. L’éthylomètre affiche un taux d’alcool de 0,63 mg par litre d’air expiré, sachant que le maximum autorisé est de 0,25.

Trois mois de prison avec sursis

Le président du tribunal Florestan Bellinzona, confie sa théorie : « soit vous vouliez éviter le contrôle, soit vous étiez suffisamment alcoolisé pour ne pas reconnaître les policiers ». Impossible pour le procureur qui crie à la mauvaise foi du mis en cause. « Leurs gilets jaunes étaient jaunes et floqués « POLICE »», précise-t-il, avant de requérir trois mois de prison avec sursis, une interdiction de conduire à Monaco pendant deux ans et 1 000 euros d’amende. « Clairement, je ne sais pas comment vous n’avez pas pu remarquer s’il s’agissait d’un contrôle », ajoute Julien Pronier.

Après en avoir délibéré, le tribunal prononcera la peine requise, malgré les regrets exprimés en amont par le prévenu. Les magistrats ont cependant décidé de réduire l’interdiction de conduire en Principauté à un an.