Brève

Attractivité, transport, logement : les grands axes de Didier Guillaume et du Gouvernement pour Monaco

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Didier Guillaume, Ministre d'Etat © Stéphane Danna / Direction de la Communication

Lors de la conférence, le nouveau Ministre d’Etat a amorcé un apaisement des relations avec le Conseil National et a annoncé un deuxième plan national logement.

Premier discours devant les journalistes, Didier Guillaume, le nouveau Ministre d’Etat, a fait sa rentrée officielle au même titre que les cinq Conseillers – Ministres que sont Lionel Beffre, Pierre-André Chiappori, Christophe Robino, Céline Caron-Dagioni et Isabelle Berro-Amadeï.

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Les Conseilles-Ministres lors de la conférence de presse © Stéphane Danna / Direction de la Communication

La prise de parole de Didier Guillaume en tant que ministre d’État, a mis en lumière les principaux axes de travail de l’équipe gouvernementale qu’elle compte développer cette année. Il a également voulu démontrer son humilité face à ses nouvelles responsabilités, mais aussi sa détermination à mener les réformes nécessaires. « J’arrive en Principauté avec beaucoup d’humilité mais aussi de détermination », a-t-il souligné, avant de rappeler l’importance d’une équipe gouvernementale « resserrée et soudée (…) au service du Prince et des Monégasques. »

1. Attractivité et économie : un impératif historique

L’attractivité reste le fil conducteur de la politique monégasque. Didier Guillaume a rappelé qu’elle appartient à « l’histoire de la Principauté et de la dynastie des Grimaldi. »

« Rassurer les marchés et intéresser les investisseurs. » Voilà comment le Ministre d’Etat résume sa stratégie pour faire accroître l’attractivité. Il ne manque pas de rappeler que la « sûreté et la sécurité » sont très appréciées en Principauté tout comme son système scolaire, son dynamisme culturel et sa stabilité politique. Monaco peut également se targuer d’être sans dette, un argument de taille pour rassurer les marchés financiers. Toutefois, le ministre d’État a reconnu que cette attractivité croissante engendre des défis logistiques, notamment en matière de transport.

Pierre-André Chiappori, conseiller-ministre pour les Finances, a quant à lui évoqué l’achèvement du projet Mareterra, une « manne financière » importante pour la Principauté, mais qui, une fois terminée, nécessitera une grande prudence budgétaire. « La prudence est de mise », a-t-il affirmé, préfigurant des discussions budgétaires complexes pour les mois à venir et notamment pour le budget rectificatif.

2. Transport : un défi permanent pour la mobilité

Le transport est un enjeu majeur pour Monaco, en particulier pour les milliers de travailleurs pendulaires qui se rendent quotidiennement dans la Principauté. Didier Guillaume a reconnu les difficultés actuelles, affirmant qu’il lui a déjà fallu « 1h25 pour venir à Monaco » en voiture depuis Nice. « Ce n’est pas simple ce que vivent les pendulaires aujourd’hui », a-t-il admis.

Sur la question de l’arrêt du train après 21 heures pour travaux, Céline Caron-Dagioni, Conseiller-Ministre pour l’Équipement et l’Environnement, a regretté le manque de transparence concernant les travaux, le Gouvernement ayant été tenu au courant presque au même moment que les usagers.

Pour l’heure, les négociations avec SNCF Réseaux se poursuivent mais la Conseiller-Ministre espère faire reculer le début des travaux à 22 heures « de manière pérenne » et non pas 21 heures comme c’est le cas aujourd’hui.

3. Logement : vers un deuxième plan national

La question du logement reste, encore cette année, une priorité pour le Gouvernement. Didier Guillaume a affirmé que « beaucoup de logements ont été construits » grâce au plan logement ces dernières années, mais le besoin de nouveaux logements reste fort. Le premier plan national de logement étant désormais achevé, un deuxième plan est en préparation. Ce dernier sera présenté avant l’été.

4. Conseil National : une coopération essentielle

Didier Guillaume, fort de son expérience parlementaire, a réaffirmé l’importance d’une collaboration harmonieuse entre le gouvernement et le Conseil National. « J’ai été parlementaire plus de dix ans. Le pouvoir parlementaire c’est l’essence même de notre constitution. » Le Gouvernement et le Conseil National ont « deux légitimités différentes, l’une n’est pas plus forte que l’autre, nous devons travailler ensemble », a-t-il rappelé.

5. Europe et Moneyval : vers une transparence accrue

Les relations avec l’Europe et la question de la liste grise ont également été abordées par Didier Guillaume. Il a souligné que, malgré les réformes et les étapes à venir, « Monaco est un modèle solide » avec des fondamentaux économiques stables. La transparence et l’éthique sont des axes prioritaires pour renforcer la crédibilité de la Principauté à l’échelle internationale. « En avançant toujours plus dans la transparence, nous arriverons à bien travailler », a affirmé le ministre d’État.