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Brève

Le Cluster « Yachting Monaco » : le yachting de demain sera vert ou ne sera pas

© Yacht Club de Monaco

Au cœur de la Principauté, l’élite du yachting mondial trace sa route vers un avenir plus respectueux des océans, prouvant que le luxe n’est jamais aussi raffiné que lorsqu’il se réinvente avec conscience.

Le Yacht Club de Monaco a accueilli le 15 mai dernier son Spring Pop-Up annuel, transformant ses quais en laboratoire d’idées pour la transition écologique du secteur. Cet événement, orchestré par le Cluster « Yachting Monaco » sous la nouvelle vice-présidence d’Arthur Bohr et Olivier Lavagna, a réuni l’écosystème complet du yachting de luxe pour repenser ses pratiques.

S’inspirer au-delà des horizons maritimes

La première table ronde a ouvert des perspectives inattendues en puisant dans l’expérience de secteurs voisins. Vianney Vautier a dévoilé les prouesses de l’Orient Express Corinthian, ce géant de 220 mètres dont la philosophie se résume en une phrase : « le meilleur carburant est celui qu’on ne brûle pas. » Cette maxime trouve écho dans l’expérience du cargo Canopée, présentée par Victor Gibon, capable de réduire sa consommation jusqu’à 100% dans certaines conditions grâce à sa propulsion vélique.

La voix des propriétaires : entre aventure et fonctionnalité

La deuxième session, dirigée par l’architecte naval Espen Øino, a révélé les attentes réelles des armateurs. Pour Laurent Reiss du M/Y Asteria, le yacht reste avant tout un véhicule d’exploration familiale. Frank Binder du M/Y XEIA plaide pour des espaces « réellement pensés pour la mer, » tandis que Heigo Paartalu insiste sur la multifonctionnalité de chaque mètre carré. Tous convergent vers un défi majeur : la gestion des équipages, dont le turnover compromet l’expérience globale.

Le refit, levier insoupçonné de transformation écologique

La dernière table ronde a démontré qu’un yacht existant peut significativement réduire son empreinte sans transformations radicales. Robin Savigny a prouvé qu’un simple dispositif de mesure peut générer 24% d’économies électriques sur un yacht de 60m, tandis qu’Arthur Bohr a illustré comment le remplacement de 520 ampoules halogènes par des LED peut économiser jusqu’à 57.000 litres de carburant annuellement.

Ce rendez-vous, vitrine d’une industrie pesant 567 millions d’euros en Principauté, témoigne d’une prise de conscience collective : le futur du yachting de luxe se conjugue désormais avec durabilité, innovation et adaptation aux nouvelles exigences sociétales.