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Brève

Guy Antognelli (Direction du Tourisme et des Congrès) : reprise timide du tourisme, l’incertitude plane sur les congrès

Visit-Monaco-Tourism
Vidéo promotionnelle / Visit Monaco

La saison estivale tire progressivement à sa fin. À cette occasion, Monaco Tribune est allé à la rencontre de Guy Antognelli, directeur de la Direction du Tourisme et des Congrès, pour tirer un premier bilan de cette saison ternie par la pandémie de Covid-19.

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« Ce n’est pas un bel été », reconnaît Guy Antognelli. Pourtant, au début du mois de juin, « on aurait été nombreux, je pense, à signer pour faire un mois de juillet et un mois d’août comme ça », ajoute le directeur de la Direction du Tourisme et des Congrès. En d’autres mots, bien que la saison soit mitigée, mieux vaut voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide.

Difficile de faire un bilan pour le mois de juin, « non représentatif » aux yeux de Guy Antognelli. « Certains hôtels sont restés ouverts pour les résidents et les autres ont rouvert entre le 4 et le 28 juin », explique-t-il. Le tourisme d’affaires qui, habituellement, bat son plein en cette période, n’a tout simplement pas eu lieu ce mois-ci.

La clientèle loco-régionale ciblée

En juillet, la fréquentation hôtelière a chuté de 50%, avec des situations très différentes en fonction des établissements. De manière générale, les clients étaient moins nombreux mais toujours prêts à payer le prix d’un séjour en Principauté. « La baisse de prix a été contenue autour de moins 13%. Elle est due à l’absence de la clientèle qui achète les plus grosses suites comme les Russes, les Américains ou les Moyen-Orientaux, précise le directeur de la direction du tourisme, mais le prix payé par un Français à Monaco au mois de juillet est à peu près semblable à celui payé l’année dernière ».

Face aux restrictions de voyages, la clientèle loco-régionale s’est plus qu’imposée sur le Rocher. Français, Italiens, Allemands, Suisses…Ils sont les principales cibles des campagnes publicitaires menées par la Direction du Tourisme et des Congrès. « Aujourd’hui, c’est la clientèle qui a le plus d’impact car c’est la seule en Principauté », constate Guy Antognelli.

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Les touristes plus nombreux en août

Le mois d’août s’annonce déjà meilleur : il suffit de se rendre sur la place du Casino ou du Palais pour le constater. Le 13 août, les hôtels affichaient 80% de réservations pour une date dans les six jours à venir. Les chiffres prévisionnels annoncent entre moins 35 et moins 40% d’occupation par rapport à l’année dernière . « Cela montre que Monaco est toujours attractif, la vie touristique reprend de nouveau. Et cela permet aux acteurs économiques du secteur de refaire de la trésorerie, chose qu’ils n’avaient absolument plus ». Mais la hausse de la fréquentation sera-t-elle suffisante pour faire vivre tous les acteurs du tourisme ? « Non », répond Guy Antognelli.

Avec une crise qui dure désormais depuis plus de cinq mois, les trésoreries ont énormément souffert. Même les entreprises à l’équilibre avant la pandémie se retrouvent en difficulté. Parmi les plus touchées, les agences événementielles qui n’ont plus d’activité depuis mars. « Il n’y a pas eu le Grand Prix, le Yacht Show a été annulé, les mariages reprennent mais sur un petit format. Cette partie-là du tourisme est la plus touchée, surtout qu’il s’agit généralement de petites entreprises qui n’ont pas une grosse trésorerie », explique Guy Antognelli.

https://youtu.be/02S79Q51T3c

Les congrès dans l’incertitude

Quid du tourisme d’affaires ? Pour le moment, la Direction du Tourisme et des Congrès ne veut pas s’avancer. « Les congrès peuvent être récupérables mais ce sont des événements sur lesquels il est difficile de se projeter ». La principale difficulté : préparer un événement qui aura lieu dans quelques mois à partir des contraintes actuelles, sans savoir si ces dernières seront plus souples ou plus sévères le moment venu. Autre questionnement : les participants répondront-ils au rendez-vous ? « Aujourd’hui l’incertitude fait que ce sont les sociétés partenaires ou les participants qui ne disent pas s’ils viennent. Et là, ni l’organisateur, ni nous n’avons la main plus que de dire : ‘’Voilà tout ce qui est mis en place pour votre sécurité pendant ce congrès », précise Guy Antognelli.

Bien que la vie touristique ait repris en Principauté, les incertitudes sont encore dans tous les esprits. Personne ne sait encore exactement de quoi l’automne sera fait. Pour faire face à cette crise sans précédent, les entreprises monégasques sont néanmoins soutenues par les différentes mesures du Gouvernement princier, destinées à relancer l’activité économique du Rocher.