Interview

Le Prince Albert II et la Princesse Stéphanie évoquent leur enfance aux côtés du Prince Rainier III

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Le Prince Albert II et la Princesse Stéphanie se sont exprimés en marge du Bal du Centenaire - © Frédéric Nebinger / Palais Princier

Le Souverain et la Princesse se sont confiés en marge du Bal du Centenaire.

Ce mercredi 25 octobre, le célèbre magazine Point de Vue a publié une grande interview exclusive du Prince Albert II et de la Princesse Stéphanie, menée par le journaliste Emmanuel Cirodde, reçu au Palais Princier pour l’occasion.

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Interrogés sur les festivités du centenaire de la naissance du Prince Rainier III, le Souverain et la Princesse Stéphanie se sont tout d’abord confiés sur l’organisation des commémorations. « Chaque événement a éveillé beaucoup d’émotions liées aux souvenirs et aux anecdotes qui nous revenaient en mémoire. Nous avons voulu organiser ces commémorations en fonction de ce que notre père aimait et pour lui dire merci. (…) Nous tenions à montrer qu’il voulait donner une légitimité et une crédibilité à Monaco. Il ne supportait pas le terme de « Principauté d’opérette » », a introduit la Princesse Stéphanie.

« Il était le « prince bâtisseur » pour les projets concrets comme les aménagements et les infrastructures mais aussi le « prince bâtisseur » de la constitution en 1962 et de beaucoup d’autres initiatives », a ajouté le Souverain.

Tous deux ont également évoqué leurs premières participations aux grands événements organisés en Principauté, à l’instar des Bals de la Rose ou de la Croix-Rouge. « Adolescente, je ne voulais pas y aller ! À un certain âge, il n’est pas forcément très amusant de se retrouver dans une robe, endimanchée, de rester assise quatre heures à une table à se faire scruter par tout le monde. Mais nous le faisions souvent en famille et cela devenait un moment à nous », raconte la Princesse Stéphanie.

« Il est vrai que lorsqu’on a 16 ou 17 ans, on peut avoir envie de faire autre chose. Et ces moments pouvaient s’avérer très impressionnants et intimidants », confirme le Souverain.

La Princesse Stéphanie « plus chouchoutée » en tant que petite dernière

Le Prince se souvient par ailleurs de son initiation « par petites touches » à la charge de Souverain. « Ce fut un apprentissage progressif, j’assistais [auprès de mon père] aux conseils du Gouvernement, aux réunions de cabinet. (…) Puis, si vous me passez l’expression, il a ensuite fallu que je mette à mon tour les mains dans le cambouis », précise-t-il.

La Princesse Stéphanie, pour sa part, a reconnu avoir bénéficié d’une attention particulière grâce à son statut de cadette de la famille. « Elle a été gâtée », affirme le Prince.

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Le journaliste Emmanuel Cirodde a été reçu au Palais Princier – © Frédéric Nebinger / Palais Princier

« Avoir sept et huit ans de différence avec mon frère et ma sœur a compté. Mon frère a été adorable, il m’a si souvent supportée, je voulais toujours jouer avec lui. Sa patience avec moi a été à toute épreuve et je l’en remercie. N’ayant pas de frère ou sœur de mon âge, j’allais tout le temps vers lui et ses amis », dévoile la Princesse.

La Princesse Stéphanie se remémore également le temps passé avec son père lorsqu’elle était enfant : « dès que c’était possible, je voulais le rejoindre. Je me souviens qu’autour de midi, il se rendait au Jardin Animalier. Je terminais l’école à onze heures et demie, je courais pour avoir le temps de passer un moment avec lui. (…) Peut-être qu’étant la petite dernière, j’ai été plus chouchoutée, ou que l’on m’a passé plus de choses. Mais je ne crois pas en avoir trop profité. Et je reconnais que mon frère a été très patient avec moi, d’autant plus que petite, j’étais un peu hyperactive… »

Le Prince Rainier III : « tellement fier et heureux d’être grand-père »

Le Prince et la Princesse ont également révélé les jeux auxquels ils jouaient quand ils étaient enfants, tels que le Monopoly ou les jeux de construction… « Je te volais tes figurines Action Man pour organiser des mariages avec mes Barbie », rappelle la Princesse Stéphanie au Souverain.

Pour ce qui concerne l’éducation prodiguée par le Prince Rainier III, le Prince Albert II et la Princesse Stéphanie sont formels : le Prince Bâtisseur a été un père « très aimant et toujours de bonne humeur », qui « laissait ses soucis à du bureau à la porte » et qui avait « un humour incroyable. »

Si le Prince Rainier III est décrit comme un homme « exigeant mais juste », la Princesse Grace, elle, s’illustrait par sa grande compassion pour autrui. « Ils nous ont appris l’honnêteté et la droiture. Savoir à la fois camper sur ses positions et rester ouvert au monde », détaille la Princesse Stéphanie.

La Princesse a par ailleurs évoqué le grand-père qu’était le Prince Rainier III : un homme très important pour ses petits-enfants. Non seulement pour Camille Gottlieb, qui se souvient de leurs rendez-vous du mercredi, mais pas uniquement : « mon fils Louis voue lui aussi un amour et une grande admiration à son grand-père, tout comme ma fille Pauline et les enfants de la princesse Caroline. Il était tellement fier et heureux d’être grand-père », raconte la Princesse Stéphanie.